INSÉCURITÉ

L’UNNOEH présente son cahier de charge

L'Union nationale des normaliens et des éducateurs/ éducatrices d’Haïti (UNNOEH ) critique le gouvernement en place qui fait la sourde oreille et qui n’apporte aucune assistance légale aux habitants de la commune de la Croix des Bouquets et de ses environs. Parallèlement, le coordonnateur général de ladite structure demande au ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat, d'agir urgemment afin de permettre à tous les enfants d’Haïti de prendre le chemin de l'école pour épargner le pays de jeunes délinquants. Ce dernier exige également que le métier d’enseignant soit valorisé et respecté et que la grille salariale des enseignants et enseignantes soit appliquée rigoureusement.

Selon Kensone Delice, responsable de l’UNNOEH, les bandits sont trop à l'aise dans la société.  « Nous pouvons  le constater, les bandes  armées ont plus de pouvoir que nos dirigeants. Ce sont eux qui font la loi. Ils pillent, tuent à leur guise » a martelé M. Delice. Du même coup, il a souligné que le phénomène de l’insécurité et l’inflation grandissante,  auxquels la population fait face, frappent de plein  fouet les professeurs qui sont de plus en plus incapables de répondre à leurs besoins à cause du salaire tuberculeux  qu’ils  gagnent.

« Malheureusement, l’État n'a jamais vraiment  pris en  compte les demandes sociales en matière d'éducation. Cela devient  beaucoup plus grave aujourd’hui à cause du problème de  l’insécurité qui détruit la société haïtienne surtout au niveau des quartiers les plus défavorisés. » 

Néanmoins, les responsables de l’UNNOEH demandent aux enseignants et éducateurs de s'armer de courage, de ne pas se laisser abattre par la situation délétère du pays.  Ils appellent le titulaire du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat à se pencher sur la régularisation de paiement et les lettres  de nominations pour tous les enseignants publics qui font tout pour donner du pain de l'instruction aux enfants qui sont l’avenir d’Haïti.

De son côté, Angeline Cherfils, coordonnatrice adjointe a.i de l’UNNOEH a fait savoir que la  recrudescence de l’insécurité a un grand impact psychologique sur les enfants en général et les écoliers en particulier. Elle a évoqué la qualité d'éducation dans le pays qui selon elle n'est pas la même pour tous. « Nous avons des écoles à plusieurs vitesses. Chaque école fonctionne de manière différente. Chacune d’elle à ses propres matériels didactiques. Nous demandons au ministre Nesmy Manigat de statuer sur les matériels  didactiques afin que tous les enfants puissent avoir la même qualité d’éducation », plaide madame Angeline Cherfils, qui souhaite que leur cahier de charge soit pris en considération.

Vladimir Predvil

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