«Le journalisme sous l’emprise du numérique» est le thème retenu cette année à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la presse, le 3 mai. À travers ce thème, les organisateurs ont voulu mettre en exergue l’impact du numérique sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes avec l'expansion des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Cette année encore, en prélude à la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’UNESCO et le barreau de l’Ordre des avocats de Port-Au- Prince ont accueilli, dans un hôtel à Pétion-ville, la simulation de procès sur la sécurité des journalistes. Un moyen de sensibiliser autour des questions liées à l'impunité.Réagissant par visioconférence, le chargé d’affaires de l’UNESCO,Elmehdi AG- Muphtah, a déclaré que cette Journée de la liberté de la presse 2022 permettra la réunion de plusieurs parties concernées, dont les décideurs politiques, les journalistes, les représentants des médias, les experts juridiques, afin de simuler le procès de plusieurs journalistes assassinés qui doit sensibiliser le pouvoir public et la société en général sur des crimes perpétrés sur des travailleurs de la presse.
Participant lui aussi à cette journée de sensibilisation par ce procès simulé, le secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens AJH dit s’attendre à une justice pour les journalistes assassinés et l’appel pressant du gouvernement des engagements pris en faveur de la liberté de la presse.
Il dit dénoncer, à travers ce procès, simuler l'impunité dont bénéficient les bourreaux et assassins des journalistes qui continuent en toute quiétude d’attaquer, d’enlever et de tuer les journalistes.
Le secrétaire dit regretter que depuis les 30 dernières années, une vingtaine de journalistes soient assassinés comme Jacques Roche, Jean Dominique, Diego Charles, RospidePetion, pour ne citer que ceux-là.
Selon lui, deux seuls procès ont eu lieu depuis tout ce temps. Il dit espérer à travers ce procès simuler mettre la puce à l'oreille des autorités judiciaires du pays afin de rendre plus fort la justice au niveau des 28 juridictions du pays et redorer son blason .
Gérard H. Résil
