L’UE appelle les Haïtiens à l’union

La Délégation de l’Union européenne en Haïti a célébré, le 9 mai, le Jour de l’Europe. L’occasion pour les ambassadeurs de l’UE de renouveler leur engagement auprès d’Haïti en apportant leur support aux initiatives pour la résolution de la crise qui gangrène le pays. Le Premier ministre Ariel Henry, présent à la cérémonie, a formulé des demandes claires aux pays membres de l’Union européenne en vue de résoudre les problèmes relatifs à l’insécurité en Haïti.

«Je ne peux que souhaiter que les valeurs qui ont été au fondement de la construction européenne soient reprises par les Haïtiens et les Haïtiennes pour qu’ils trouvent leur chemin vers un pays prospère au bénéfice de tous et toutes. Ces valeurs pourraient vraiment aider le pays qui, en ce moment, traverse des moments difficiles. Cette crise est créée par l’homme et, en définitive,  l’homme peut l’arrêter », a déclaré l’ambassadrice de l’Union européenne en Haïti, Sylvie Tabesse. 

 

Haïti faisant face à une crise multidimensionnelle, touchant le politique, le social, l’économique et même le social est exacerbé par une insécurité grandissante. Le Premier ministre haïtien Ariel Henry, dans son allocution à l’occasion, dit entendre les cris de la population désespérée et reconnaître qu’une réponse face à l’insécurité est une obligation. 

 

« Nous recherchons activement des équipements, des moyens et la formation adaptée pour la Police nationale d’Haïti qui lui permettront de combattre plus efficacement les gangs qui paralysent certaines zones du pays, notamment dans la capitale. Mais nos moyens sont limités. Nous ne demandons pas beaucoup. L’Union européenne devrait envisager sérieusement de nous aider à trouver ces matériels qui font tant défaut à la PNH. »

 

Par ailleurs, Ariel Henry a fait savoir, en se référant à l’Accord du 11 septembre, qu’il cédera le pouvoir seulement à un gouvernement élu. Insécurité, désaccords entre les divers acteurs du secteur politique et de la société civile, crise institutionnelle, situation d’illégalité à la direction du pays sont entres autres éléments qui, selon plus d’un, retardent l’organisation des élections en Haïti. 

Sylvie Tabesse a, pour sa part, affirmé que l’Union européenne est en train de voir avec d’autres partenaires dans quelles mesures ils peuvent apporter leur appui en matériels, bien que limité, mais aussi en termes d’assistance technique, de ressources humaines. Cependant, elle souligne qu’il revient aux Haïtiens de prendre leur destin en main et de s’unir. 

 

Elle a aussi critiqué le manque de volonté des Haïtiens qui ne parviennent toujours pas à s’entendre afin de trouver un consensus. Elle dit avoir constaté un manque d’unité entre les Haïtiens. Cette cérémonie, à l’occasion du Jour de l’Europe, a donc permis à l’ambassadeur d’inviter les Haïtiens à trouver un chemin d’entente. 

 

 Murdith Joseph

 

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