Pour le respect des droits des personnes vulnérables

Bureau d’assistance juridique aux personnes vulnérables (Bajapvu) est le nom d’une nouvelle organisation portée sur les fonts baptismaux, ce 29 mai 2022, dans la capitale. Combattre la détention préventive prolongée, les violences faites aux femmes et aux filles, et assurer la protection des droits de l’enfant sont les principales missions de cette structure. Les responsables en appellent à la collaboration de tous, notamment les instances concernées de l’État pour atteindre leurs objectifs.

La détention préventive prolongée constitue un problème chronique auquel est confronté le système judiciaire haïtien, au cours des dernières années. Les quelques initiatives prises par la Police nationale d’Haïti pour tenter d’enrayer l’augmentation de la criminalité et le dysfonctionnement de l’appareil judiciaire ont entraîné une explosion du nombre des arrestations et des détentions en Haïti. 

 

Également, les très peu de centres carcéraux existants et la faible capacité d’accueil de ces derniers entraînent une surpopulation carcérale. Selon les données disponibles, 80 % des détenus n’ont jamais vu leurs juges naturels. Sensibilisé par cette triste réalité, le BAJAPVU s’est donnécomme but de contribuer à changer cetétat de fait.

 

Les violences que subissent les femmes et les filles constituent un autre problème à laquelle cette nouvelle structure déclare ne pas être indifférente. En effet, les statistiques démontrent que les violences faites aux femmes et aux filles augmentent de façon significative, et elles se matérialisent sous différentes formes, notamment physique, sexuelle, psychologique, verbale et/ou économique. 

 

Et toujours, selon les éléments disponibles, les filles commencent à être victimes de violence dès leur jeune âge. Et cela s’explique notamment par la précarité économique, et depuis quelques années par les conflits des gangs qui les exposent à toutes sortes de malversations. De plus, les femmes éprouvent d’énormes difficultés d’accès à la justice, et les démarches pour la saisine des services de police et de justice sont parfois compliquées et que l’assistance par un avocat engendre des coûts qu’elles ne peuvent assumer. Un fait que BAJAPVU n’a pas manqué de souligner. 

 

Un autre problème, auquel fait face le pays, est le non-respect des droits des enfants. Haïti est signataire de nombreuses conventions relatives aux droits des enfants, notamment la Convention internationale aux droits de l’enfant (CIDE), adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies. N’empêche que les droits de cette catégorie sociale sont constamment bafoués en Haïti. 

 

Me Kerry Semervil, coordonnateur général du Bureau d’assistance juridique aux personnes vulnérables, invite tout un chacun à s’impliquer dans cette bataille, et surtout l’État haïtien à travers ses différentes entités concernées par ses problèmes, en vue de protéger les droits de ces catégories sociales en situation de vulnérabilité.

 

Esdra Jeudy

 

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