Haïti est compté de la liste des pays conviés à participer au grand sommet réunissant les divers pays de l'Amérique qui se déroule entre le 6 au 10 juin 2022. Selon Wilbert Saint Fort, le représentant de la société civile haïtienne dans cette activité, il s'agit d'une opportunité où le Premier ministre Ariel Henry doit chercher à représenter dignement le pays et augmenter ses diverses coopérations avec les pays de la région.
Depuis 1994, ce sommet garde en réunion les dirigeants de tous les pays d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Amérique centrale et des Caraïbes. Cette activité a lieu tous les 3 ans. Ce sera pour la première fois que les États-Unis accueillent cet événement depuis sa tranche inaugurale à Miami la même année de son existence. Pour cette neuvième édition, le Cuba, le Vénézuéla et le Nicaragua n'ont pas été invités.
À son tour, le président du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrador a annoncé qu'il ne participera pas à cet événement diplomatique organisé par Joe Biden à Los Angeles, en vue de se solidariser aux autres pays voisins non invités. « Je ne vais pas au Sommet parce qu'on n'invite pas tous les pays de l'Amérique. Je crois en la nécessité de changer la politique qui a été imposée depuis des siècles : l'exclusion », a-t-il déclaré.
Entre autres, malgré les turbulences politiques et sécuritaires dont fait face la société haïtienne, le Premier ministre Ariel Henry a eu l’invitation de participer à ce IXe Sommet des pays de l'Amérique malgré sa situation de Premier ministre sans Parlement et sans chef d’État.
Selon Wilbert Saint Fort, représentant de la société civile haïtienne dans la neuvième édition de ce sommet, c’est une belle opportunité pour Haïti de se présenter sur la scène internationale. « Le Premier ministre Ariel Henry doit dialoguer ouvertement avec les dirigeants des pays de la région sur les divers problèmes du pays. En outre, lui et sa délégation doivent faire les suivis à partir des recommandations dont ces chefs d'État et chefs de gouvernement ont suggéré comme piste de solution », a-t-il soutenu.
Par contre, Wilbert Saint Fort estime que la question sur la mise en œuvre des stratégies pour le rétablissement de l'ordre et de la paix sociale dans le pays devrait être au centre des pourparlers entre le chef du gouvernement avec les autorités du continent. Pour sa part, il croit qu'au nom de la société civile, il va travailler avec les autres membres de la société civile des autres pays afin de trouver ensemble des propositions qui marchent dans l'intérêt du peuple haïtien.
En ce sens, il demande au Premier ministre Ariel Henry de poursuivre le dialogue avec les différents acteurs de la société en vue de parvenir à l'organisation des élections, à la restructuration des institutions clés du pays, d'établir un climat de paix et résoudre le problème de l'insécurité.
Oberde Charles
