Le comité exécutif régional de «Asanble Pèp Karayib » (APK) compte organiser la 9e assemblée des peuples de la région à Santiago de Cuba du 04 au 7 juillet, avec pour thématique : culture, résistance, révolution et souveraineté.
L’Assemblée des peuples des Caraïbes est une initiative de construction collective lancée par les organisations et mouvements sociaux, politiques, de paysans, de syndicats, de travailleurs et d’artisans de la région.
Selon Camille Chalmers, elle constitue un espace d’échange et de dialogue sur le développement et la convergence des luttes caribéennes sur la défense de la souveraineté et l’indépendance nationale, la justice sociale, l’équité et l’identité culturelle et discuter de tout ce qui s’oppose au sort des peuples, de la région dans une dynamique d’une construction de stratégie commune par rapport à des situations spécifiques.
À date, 8 assemblées des peuples des Caraïbes se sont tenues dans différents pays. Haïti, qui devait accueillir cette nouvelle édition, à cause de la Covid-19 en 2021 et la décadence de la situation sécuritaire dans le pays, va donc céder la place à Cuba, plus précisément la ville de Santiago qui sera l’hôte de ce grand événement.
Cette neuvième édition sera aussi l’occasion pour une vingtaine de représentants d’organisations haïtiennes de se rendre à Cuba pour y participer.
Aujourd’hui, s’est tenu donc le processus préparatoire en visioconférence de la 9e assemblée qui compte embrasser un large éventail de travail de débats pour arriver à l’assemblée avec de solides propositions.
La réflexion centrale de ces assises gravitera autour de la culture originale des peuples de la Caraïbe et comment développer une synergie pour un projet commun d’émancipation collective non seulement pour les Caraïbes, mais pour le monde entier. M. Chalmers s’est félicité de la participation prochaine du pays et ce sera aussi l’occasion pour l’assemblée d’honorer une série de penseurs importants de la Caraïbe dont le poète Cubain Nicolas Guillen et Jacques Stephen Alexis.
En outre, il s’agit aussi de stimuler les luttes des peuples de la région face aux conséquences néfastes de la globalisation néolibérale capitaliste et contre toute forme d’oppression impérialiste.
La première édition avait eu lieu en terre trinidadienne en août 1994, et Haïti avait accueilli la troisième édition dans le cadre de cet événement au Cap-Haïtien, ville historique en août 2003 où a eu lieu la première révolution d’esclave ayant conduit à l’Indépendance d’Haïti en 1804.
Gerarad H. Resil
