Au moins 18 mille migrants haïtiens rapatriés au cours du mois de juillet

La migration tend à devenir la seule alternative pour les Haïtiens en quête d’un lendemain meilleur. Fuyant l’insécurité généralisée, et l’inflation galopante, ces citoyens ne cessent de risquer leur vie pour partir vers d’autres cieux. Du 1er au 31 juillet 2022, le Groupe d'appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) dit avoir recensé un total de 18 232 cas de rapatriement.

Haïti connaît depuis longtemps une émigration importante et le nombre d’Haïtiens qui partent de nos jours ne cesse d’augmenter.  

Depuis quelque temps, et en dépit de la dégradation des conditions de vie sécuritaire et socio-économique, certains pays comme les États-Unis, Cuba, les Bahamas et la République dominicaine refoulent de manière démesurée des personnes dans leur pays d’origine.

D'après les derniers chiffres du Groupe d’appui aux rapatriées et réfugiés (GARR), la quantité de citoyens revenus au pays du 1er au 31 juillet 2022 est de 18 232 personnes, dont 12 028 hommes, 4118 femmes, 946 filles et 1140 garçons en provenance des USA, et de Cuba, 567 contre 301 revenants de la Turquie délibérément.

Le GARR a exprimé son inquiétude par rapport à la capacité du pays à recevoir ces compatriotes qui avaient tout dépensé pour effectuer ces voyages.

Le GARR, dans son rapport du mois de juillet, a fait état d’un nombre élevé d’Haïtiens rapatriés, refoulés ou retournés de manière volontaire. Durant cette période les actes de répression dont sont victimes nos compatriotes en terre étrangère et particulièrement en République dominicaine sont ahurissants.   

Selon le coordinateur général a.i du GAAR, Carl-Henry Petit-Frère, Cuba est le pays ayant expulsé plus d’Haïtiens devant les États-Unis et les Bahamas ces derniers jours.     

L’un des principaux défis pour Haïti est de parvenir à mieux gérer les déplacements de sa population et de mettre davantage la migration au service du développement, alors même que les données et les analyses empiriques consacrées à cette problématique sont encore peu nombreuses, a fait comprendre celui qui est aussi chargé de programme au GARR.

Ce rapport attire l’attention sur les conditions d’insertion de ces personnes expulsées revenues au pays qu’avec leur habit sur le corps.

 Haïti est en proie à une situation sécuritaire désastreuse caractérisée par la perte du contrôle des zones stratégiques par le gouvernement au profit des gangs armés. Une situation qui s’apparente à une crise humanitaire déjà aiguë, se lamente le responsable du GARR dans une interview accordée au Journal le National.   Gaspillage d’argent, rêve illusoire, déception entre autres, ces personnes, en majorité des jeunes professionnels, ont préféré revenir dans leur pays sans pour autant savoir comment demain sera fait.

 

Gerard H. Resil

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