Des étudiants de l’UEH opposés à toute intervention militaire étrangère en Haïti

Des étudiants de l’Université d’État d’Haïti, lors d’une conférence de presse ce 12 octobre, critiquent la décision du Gouvernement de faire appel à une force étrangère sur le territoire haïtien. Ils demandent à la population haïtienne de fouler le macadam le 14 octobre prochain, pour pouvoir dénoncer les actes abusifs des dirigeants depuis l’accession au pouvoir du Premier ministre Ariel Henry.

« Inviter des soldats étrangers sur le sol haïtien pour contrecarrer le banditisme en Haïti n’est autre qu’une diversion qui permettra aux oligarques de se sentir protégés face à une telle crise qui affaiblit les activités économiques du pays », a fait savoir la « Cellule de l’organisation des étudiants de l’Université d’état d’Haïti ».

 

Les étudiants de la FASH accusent les États-Unis d’être responsables de la crise sécuritaire en Haïti. Selon eux, les Américains ont leur part de responsabilité dans la circulation des armes illégales dans le pays. Par conséquent, les universitaires lancent un appel à la population pour qu’elle manifeste le 14 octobre toujours dans le but de demander un changement, puis dénoncer les signataires de la demande d’autorisation du débarquement des étrangers sous le sol haïtien.

 

De son côté l’étudiant en sociologie, Nobert Bedouby, a fait savoir que les missions telles : la MINUSTAH en 2004, la MINUAH en 1993 et autres ont apporté des épidémies et pillé la réserve nationale. Ils ont également dénoncé les autorités qui ont apposé leurs signatures à la résolution pour pouvoir faire venir des militaires étrangers sur le territoire.

 

«L’insécurité, la rareté de carburant, la cherté de la vie sont les causes fondamentales des problèmes en Haïti. Depuis des mois la population tourne en rond, après le mouvement de protestation du 14 août dernier que nous avons lancé, nous invitons la population à poursuivre la lutte. »

 

En effet, les étudiants sont déterminés à fouler le macadam le 14 octobre dans les locaux de la Faculté des sciences humaines après une cérémonie funéraire symbolique de tous ceux qui ont signé pour la mise en octobre de la résolution du 6 octobre. Après cette cérémonie, une marche symbolique sera organisée contre le Premier ministre Ariel Henry qui n’a aucun respect pour les héros qui nous ont libérés de l’esclavage, ont-ils annoncé.

 

 

« Malgré les mouvements de mobilisation, aucune décision n’a été prise pour apporter un changement qui facilitera la bonne marche de toutes les institutions de l’État », expliquent-ils.

 

 Contrairement aux journées précédentes, la reprise des activités se fait de manière timide dans quelques zones du pays. Alors que les mouvements de protestation continuent dans quelques rues de la capitale, les militants demandent le départ du Premier ministre Ariel Henry et la non-intervention des étrangers dans les affaires du pays.

 

 

Entre-temps, les autorités concernées maintiennent leur décision, malgré les mouvements de protestations dans plusieurs villes du pays.


 

Veron Arnault

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