Des citoyens contre toute intervention militaire

À Pétion-Ville ce 19 octobre, quelques citoyens disent non à l’éventuelle intervention militaire étrangère, qui selon eux est un moyen d’aider le Premier ministre Ariel Henry à consolider son pouvoir. Tandis que, pour les dirigeants étatiques, la présence d'une force étrangère en Haïti est l'unique moyen de contrecarrer les bandits et de rétablir la paix sur tout le territoire.

Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre Ariel Henry a sollicité un soutien militaire de l’international afin de rétablir l’ordre en Haïti. Cet appel à l’aide est très mal vu par de nombreux citoyens.

 

En effet, plusieurs citoyens se plaignent de cette décision qu’ils estiment contraire à la loi haïtienne en se référant à l’article 263.1 de la Constitution de 1987 stipulant qu'aucun autre Corps armé ne peut exister sur le territoire national. Pour eux, cette décision relève de la dictature. Ils poursuivent pour demander au Premier ministre A.I de se retirer, tout en faisant preuve de respect de la Constitution du pays.

Jamyl François, un citoyen, explique que le pays a déjà connu plusieurs missions qui ne servaient à rien. Elles nous ont refilé des maladies comme le choléra, par exemple.

 

« Ils nous volaient, violaient nos enfants et nous traitaient comme des choses sans valeur. Nous ne voulons pas d’eux, qu’ils restent chez eux. Nos policiers ont seulement besoin de matériels pour lutter contre le banditisme dans le pays », affirme-t-il sans avancer de données.

 

Pour sa part, un citoyen demeurant à Delmas, déclare que les actes de violence peuvent être résolus par un désarmement pacifique tout en consentant des efforts essentiels pour aider les présumés bandits à subvenir à leurs besoins.

« Notre problème n’est pas seulement l’insécurité. On vient sur cette place pour discuter et essayer de faire semblant que tout va bien. Nous sommes jeunes. Il faut nous donner du travail. Ce n’est pas une bonne idée de dépenser des fortunes pour payer des étrangers au lieu de donner des moyens à nos policiers », conclut le jeune garçon.

 

Veron Arnault

 

 

 

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