AJH sensibilise les journalistes sur les violences basées sur le genre

L'Association des journalistes haïtiens (AJH) organise un atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles, le mardi 22 et le mercredi 23 novembre 2022. C'est une séance de formation proposée en prélude des seize jours d’activisme contre la violence basée sur le genre. Pour la première journée, les thèmes, tels que: les femmes dans les médias, les causes et conséquences de la violence basée sur le genre, ont été abordés. À la fin de cette formation, l'AJH financera dix reportages qui seront diffusés dans plusieurs médias sur une période allant du 25 novembre au 10 décembre 2022.

Au début de son exposé, le secrétaire général de l' AJH, Jacques Desrosiers, a précisé les mauvais traitements et les inégalités que subissent les femmes dans la société haïtienne, tout en rappelant la faible participation des femmes au sein du secteur auquel il appartient. 

 

M. Desrosiers a rappelé que le nombre de femmes qui occupe des postes décisionnels dans les médias est très minime. Il a soutenu que les émissions d'analyses politiques choisissent rarement des intervenants féminins. « Sur 98 personnes invitées à faire des débats politiques, 7 parmi elles sont de sexe féminin, selon une analyse d’Ayibopost pour la période allant du 4 au 31 juillet 2020 », a-t-il déclaré. 

 

Pour sa part, la fonctionnaire du ministère de la Condition féminine et aux Droits des femmes, Marie Ketia Noël, critique les jugements proférés à l'égard des femmes tout en se basant sur leur genre. « Certaines fois, les directeurs d'information envoient les hommes faire des reportages dans des zones à risques sous prétexte de protéger les femmes alors qu'elles sont beaucoup plus aptes à faire ce genre de travail », dit Marie Ketia Noël. 

 

Elle a invité les journalistes à allumer beaucoup plus leurs projecteurs sur la gent féminine pour une égalité de sexe dans le domaine professionnel et dans la société. 

 

Le secrétaire général affirme qu'il voulait pointer du doigt ses paires afin de les sensibiliser à prendre part dans cette initiative de lutte contre les abus que sont victimes les femmes et les filles. Il plaide également pour une amélioration des salaires, car, malgré que les femmes exercent les mêmes professions que les hommes leurs salaires sont souvent inférieurs. 

 

Dans cette première journée, des organisations telles que L'UNICEF, UNFPA, le ministère de la Condition féminine et aux droits des femmes ont payé leur présence. D'autres sujets, comme « des causes et conséquences des violences basées sur le genre, la prise en charge des survivantes des victimes du VBG », ont été traités.

 

 

Suite à cet atelier de formation, M. Desrosiers a annoncé le financement de dix reportages qui seront sélectionnés pour être diffusés dans plusieurs médias sur la période allant du 25 novembre allant au 10 décembre 2022. Il dit espérer que les travailleurs de la presse vont prendre part à cette lutte pour la parité au sein de la société haïtienne. 

 

Sheelove Semexant

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