« Un travail décent pour les personnes handicapées », telles est le thème retenu pour la commémoration du 30e anniversaire de la Journée internationale des personnes à mobilité réduite, en vue de combattre les barrières de la discrimination et jaillir la lumière de l’équité au sein de la société.
Depuis 1992, la Journée internationale des personnes handicapées est célébrée chaque année le 03 décembre à travers le monde sous une thématique afin de promouvoir le bien-être et l’ensemble des droits des personnes à mobilités réduites partout dans le monde.
Les Nations unies à travers son objectif prônent un développement inclusif en faveur des personnes handicapées, particulièrement dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle. « Les personnes handicapées sont les plus exclues et laissées pour compte », a déclaré Ulricka Richardson, coordonnatrice humanitaire des Nations unies en Haïti.
La coordonnatrice appelle à l’engagement de tous les acteurs du territoire national pour combattre les situations discriminatoires à l’encontre de ceux qui vivent avec des handicaps, ce qui les empêche d’intégrer le secteur des salariés.
« Notre objectif n’est pas que venir en aide à ces personnes, mais de faire en sorte que leurs droits soient respectés », ajoute Mme Richardson qui affirme que partout dans le monde cette catégorie de personne crée l’histoire en marquant le cours de l’existence humaine par des exploits remarquables.
Notamment, la représentante des Nations unies en Haïti précise que la stigmatisation de la société envers ces personnes a des effets néfastes sur leur santé mentale et c’est un deuxième handicap qu’elles sont obligées de subir.
De son côté le secrétaire d’État à l’Intégration des personnes handicapées, Génard Joseph, qui était présent à cette journée, promet de continuer de lutter ardemment pour la transformation de la société en une société juste et équitable tout en luttant également pour le respect de ces pairs.
Néanmoins, il invite le Gouvernement à travailler pour améliorer la condition de vie de cette partie de la population afin de favoriser leur intégration dans le marché du travail et que ce thème ne soit plus qu’un slogan pour embellir cette date.
Pour sa part, un borgne sous le couvert de l’anonymat, critique les autorités étatiques qui ne se préoccupent d’eux. « Ces deux jours de cérémonie officielle représentent une farce. Et les autres jours de l’année, nous n’existons plus nous? Nous ne faisons plus partie de la société, se demande — il ?
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lance un appel d’inclusion pour les handicapés. «Notre monde traverse toute une série de crises, dont les personnes handicapées ressentent les effets de manière disproportionnée. Il nous faut des solutions radicales si nous voulons sauver les objectifs de développement durable et ne laisser personne de côté ».
Sheelove Semexant
