Haïti/Éducation/Crise

53 % des écoles ont rouvert leurs portes en Haïti

Depuis le 7 novembre dernier, les établissements ont repris leur fonctionnement de manière progressive, selon le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle. Pourtant Fedner Confident, porte-parole de l’Association des parents d’élèves d’Haïti (ASPAEDH), remet en question ce taux publié par le ministère.

Malgré les problèmes socio-économiques du pays, beaucoup d’élèves en uniforme ou en couleur sont remarqués à travers les rues de la capitale. En ce qui concerne la réouverture des classes depuis le 7 novembre jusqu’au 5 décembre, les salles de classe continuent de se remplir. Dans une note publiée sur les réseaux sociaux, le MENFP affirme que le fonctionnement progressif des écoles se poursuit. Le 7 novembre, 7 % d’établissements ; le 14 novembre, 9 % ; le 21 novembre, 17 % ; le 28 novembre, 35 % ; et le 5 décembre, 53 % d’école ont repris service au niveau national.



 

Plus loin, les responsables de cedit ministère dressent un tableau avec le pourcentage des écoles qui fonctionnent dans chaque département du pays. L’Artibonite, 36 % ; le Centre 85 % ; la Grand’Anse 76 % ; les Nippes, 84 %, le Nord, 12 % ;  le Nord-Est, 14 % ; le Nord-Ouest, 53 %, l’Ouest, 56 % ; le Sud, 90 % ; et le Sud-Est, 45 %. Sur ce tableau présenté par le MENFP, les départements du Centre, des Nippes et de la Grand’Anse sont en tête de liste avec un grand nombre d’établissements qui fonctionnent.


 

De son côté, le porte-parole de l’Association des parents d’élèves d’Haïti, Fedner Confident, dit douter de ce bilan présenté par le MENFP concernant la reprise des cours.


 

« Nous ne sommes pas en mesure de contredire les données du ministère, à savoir que 53 % des écoles fonctionnent en Haïti. Cependant, la réalité montre clairement que beaucoup d’écoliers sont gardés chez eux à cause des problèmes socio-économiques du pays. Une grande quantité de parents se plaignent parce que les carnets de leurs enfants sont toujours à la direction ».


 

Plus loin, Fedner Confident demande au titulaire du MENFP, Nesmy Manigat, de faire le maximum d’efforts pour la mise en place de quelques structures qui aideront la progression certaine des établissements éducatifs. 


 

«  Les conditions ne sont pas réunies cette année pour une rentrée des classes normale. Cependant, si les responsables ont leur travail à cœur et gèrent le système éducatif, la quantité d’écoles qui fonctionne passera de 53 % à 83 %, comme l’a mentionné le MENFP ».


 

Les dirigeants doivent se concentrer sur les enfants qui habitent dans des zones de non-droit. Beaucoup ont quitté leur zone de résidence habituelle à cause des actes de banditisme. Les portes de ces établissements sont restées jusque-là clouées. M. Nesmy Manigat doit d’abord s’arranger avec son équipe pour faciliter le déplacement de ces écoles vers un lieu sécurisé, poursuit Fedner Confident.


 

Entre-temps, à travers les rues de la capitale, cette semaine, les écoliers sont de plus en plus présents. Fedner Confident invite les autres parents à envoyer leurs enfants à l’école en janvier prochain, afin de sauver l’année académique 2022-2023.

 

 

Veron Arnault

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