Arrêt de travail à IERAH pour protester contre l’enlèvement du professeur Pierre Buteau

Suite à l’enlèvement de l’historien Pierre Buteau le 24 janvier à son domicile situé à Thomassin 32, les responsables de l’Institut d’études et de recherches africaines d’Haïti (IERAH) ont observé, ce 25 janvier, un arrêt de travail au sein de cette faculté. Plusieurs étudiants ont appuyé cette décision tout en réclamant la libération de l’ancien doyen.

Des étudiants de l’Université d’État d’Haïti se sont réunis dans l’enceinte de l’IERAH pour dénoncer l’incapacité des autorités étatiques qui ne font que constater la progression de l’insécurité qui affaiblit plusieurs activités.

 

En effet, à cause de cette situation, les salles de la faculté sont restées fermées en signe de protestation contre la séquestration de l’ex-doyen Pierre Buteau. Face à cette situation, certains étudiants critiquent les dirigeants gouvernementaux qui, selon eux, sont responsables des problèmes dans le pays.

 

Comme avait dit Me Monferrier Dorval, le pays n’est ni dirigé ni administré. Aujourd’hui, tout a été dévoilé. Le gouvernement ne veut rien faire pour la stabilité du pays. Les malfrats ont le pouvoir de venir nous enlever à notre domicile. Quand serons-nous libres pour vaquer à nos activités?

 

À cause de l’insécurité nous sommes stressés, venir ici est obligatoire pour pouvoir apprendre quelque chose cependant ça parait difficile puisqu’apprendre dans ce pays est vraiment catastrophique, a déclaré un étudiant de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE).

 

« Nous avons un Premier ministre insouciant, malgré de nombreux mouvements revendicatifs contre la cherté de la vie, l’insécurité, il ne fait que négliger la population haïtienne qui, par ailleurs, exige un aller mieux. Alors que les bandits font la loi, les forces de l’ordre sont impuissantes. On continue à compter des victimes.  Ce n’est pas le premier à être kidnappée au sein de l’UEH. Jusqu’à date, nul ne sait qui sera le prochain sur la liste des ravisseurs. De regrettée mémoire, le professeur de droit constitutionnel et de criminologie, Patrice Derenoncourt avait été tué en octobre 2021 à cause de l’insécurité. Nul ne sera à l’abri dans ce pays si des mesures de sécurité ne sont pas prises par les leaders pour mettre un terme à cette situation désastreuse », poursuit un deuxième étudiant de l’UEH.

 

 

Avec cette décision d’arrêter les cours ce 25 janvier, les étudiants espèrent la libération de l’ancien doyen de l’IERAH.  On a déjà eu assez de problèmes l’an dernier, on n’en peut plus, il faut que tout redevienne comme avant, a poursuivi Jean Claude Dorcenat.

 

Veron Arnault

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