HAÏTI-TAUX DE CHANGE

La Banque centrale et le gouvernement doivent réagir et s’occuper de leurs rôles, selon des citoyens

Il n’y a pas un taux de change fixe dans l’économie. Le taux de référence calculé par la Banque de la République d’Haïti pour ce vendredi 24 février 2023 est de 149,300 4 gourdes. Au niveau des entreprises du secteur privé et du marché informel, le taux de change varie en fonction des besoins du commerçant ou du cambiste en question. Ainsi il faut entre 165 gourdes à 170 gourdes pour un dollar.

« Autour de la problématique du taux de change, la Banque centrale n’a aucun contrôle sur le fonctionnement du marché.  Près de 80 % des transactions sont réalisées à travers le marché informel. Des entreprises, des institutions financières fixent leur taux du jour en niant totalement les règles établies par la BRH. Cela reste un grand défi pour les acteurs économiques concernés », a soulevé Wencher Antoine, étudiant en économie à la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) de Port-au-Prince. Proche des 150 gourdes, selon le taux de référence calculé par la Banque centrale, le dollar américain est en pleine fluctuation. Certaines entreprises affichent jusqu’à 167 gourdes comme valeur du dollar américain. 


 

Selon l’étudiant, les causes qui sont à la base de cette variation du taux de change dans l’économie sont la dominance du marché informel, où les entreprises sont autonomes de fixer le taux selon leurs comptes, selon la valeur du dollar pour les importations. C’est la même situation pour les banques commerciales qui devraient accorder du crédit à la population, mais qui persistent dans la spéculation où elles gardent un revenu considérable sur la vente du dollar. Parallèlement, Wencher Antoine fait état de la situation actuelle, où la grande majorité des produits du panier alimentaire de la population est importée. « Notre économie est tournée totalement vers l’extérieur. Il est difficile de planifier les achats. L’absence de la production nationale provoque une véritable tournée vers les importations, où le dollar américain est nécessaire et est devenu de plus en plus rare et le commerçant doit tous les jours accumulés une forte quantité de gourdes pour trouver le billet vert dans l’informel, par rapport aux mesures de restrictions imposées par les institutions financières, concernant les transferts et l’achat du dollar ».



 

Contrairement aux règlements de la BRH sur le taux de change, à travers les banques, en guise d’ajouter des centimes à la vente, les banques préfèrent encourager le marché informel ou faire des excès avec la gourde lors des échanges, a ajouté Wencher Antoine. En revanche, l’étudiant croit qu’il est urgent pour que les acteurs économiques, l’État, la Banque centrale et les institutions financières prennent leurs responsabilités. En ce sens, il conseille au Gouvernement d’éviter les dépenses inutiles dans l’administration publique, d’améliorer la rédaction du budget. À la Banque centrale, il soumet que celle-ci doit prendre en compte les stratégies pour une bonne politique monétaire sur le territoire et cesser de corriger les erreurs faites par les dirigeants politiques dans l’économie. 


Oberde Charles 

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