HAÏTI/SANTÉ

Intégration du vaccin anti-Covid-19 dans la vaccination de routine

La Direction départementale de l’Ouest, en collaboration avec l’institut Panos et l’UNICEF, a organise à Port-au-Prince un atelier d’information et de sensibilisation pour le renforcement de la vaccination en Haïti. Cet atelier coïncide, avec le lancement de l’intégration du vaccin Covid 19 dans les vaccins de routine dont l’objectif est de réduire la morbidité et la mortalité liée au virus du Corona.

Dans le cadre de la riposte contre l’épidémie Covid-19, la vaccination a été retenue comme une intervention prioritaire du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), a fait comprendre l’infirmière Marie Rose Bonnet, responsable de la santé communautaire au DDO.   

Selon elle, un plan de déploiement des vaccins (PNDV) visant à vacciner près de 62 % de la population générale est fixé, ayant pour objectif de réduire la morbidité et la mortalité liée à la Covid-19, réduire la mortalité et la morbidité liées aux maladies infantiles évitables par la vaccination dans les départements de l’Ouest.

Plus loin, Mme Bonnet, à travers les objectifs spécifiques, a mis l’emphase sur la vaccination de 30 % des moins d’un an de la cohorte de naissances de 2022 avec les vaccins BCG , Penta, VPI ou Polio, Pneumo, Rota et RR dans le département de l’Ouest.

La vaccination contre la Covid-19 cible 223,134 personnes de plus de 18 ans, bien qu’elle reconnait que le programme humanitaire des États-Unis a contribué grandement à une nette augmentation des vaccinés contre la Covid-19.

La vaccination de routine quant à elle vise 86 371 enfants de moins de 24 mois. Tous les vaccins de la routine seront administrés pendant les 10 jours de la campagne.

En ce qui a trait aux stratégies retenues, la vaccination institutionnelle sera priorisée, ainsi que la mise en place de postes de rassemblement, et le porte à porte.

Un total de 310 équipes de vaccinateurs seront déployés et 98 superviseurs pour atteindre les objectifs de la campagne.   

 

En plus du lancement de cette campagne, l’atelier a connu des moments forts dont notamment l’intervention d’un responsable de l’UNICEF, le journaliste Woovins St-Phard.

M. St Phard a parlé du rôle des journalistes et des médias dans la promotion du renforcement, et l’intensification des programmes élargis de vaccination, les incitant à travailler pour éclairer la lanterne de la population au sein de laquelle des rumeurs les empêchent d’avoir le bon comportement dès qu’il s’agit de se faire vacciner.

Traitement de l’information : vaccination et controverse

Une des difficultés rencontrées par les journalistes santé est l’opposition de certains groupes, issus de mouvance religieuse, sectaires,  a regretté monsieur St Phard.

 Selon lui, ils s’opposent à la médecine et aux recommandations des institutions en usant de nombreux procédés pour dénigrer la parole scientifique, créant ainsi des rumeurs, des mythes, des tabous, des fake news, auxquels la population fait constamment face dans sa prise de décision en ce qui a trait à la vaccination.  

 Les controverses sur la vaccination et le refus vaccinal sont un exemple typique de ces mouvements et de leurs dangers pour la santé publique, d’où l’importance de la presse aux côtés de cette population.  

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Gerard H. Resil 

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