HAÏTI / INCENDIE AU MARCHE SHADA DE PETION-VILLE

Les victimes livrées à elles-mêmes

Les commerçants victimes de l’incendie qui avait ravagé les locaux du marché public de Shada, dans la commune de Pétion-Ville, le jeudi 4 mai dernier, se disent livrés à eux-mêmes et critiquent le gouvernement, qui, jusqu’à date, n’a pas pris aucune initiative pour les soutenir.

Environ une semaine après le passage du feu ravageur, qui avait provoqué des dégâts considérables au sein du secteur informel, le calvaire des sinistrés continue au marché Shada. Ils affirment que les autorités responsables n’ont pas pris aucune initiative qui pourrait les donner un ouf de soulagement et même espérer un éventuel soutien.

Ce lundi 8 mai, les vendeurs ont entamé le processus de nettoyage. Certains essaient tant bien que mal de reconstruire leurs petites tentes, en utilisant de petits morceaux de bois, des tôles et des planches.

Ces victimes se disent livrées à elles-mêmes depuis cet incident, qui a emporté leurs gagne-pains ainsi que leurs familles. « Nous avons eu une visite d’un des maires du cartel municipal de Petion-ville, mais ce n’était qu’un simple constat, aucune promesse n’a été faire lors de cette visite et nous sommes toujours dans l’attente », a déclaré une des victimes.

« Nous ne pouvons pas rester chez nous et regarder nos enfants mourir de faim. Pour ma part je continue de fréquenter l’espace du marché, car c’est pour moi une habitude, mais je dois dire que depuis que j’ai appris la nouvelle, jeudi matin, je ne dors presque plus et j’ai des maux de tête », a confié une marchande.

Les victimes ont aussi rappelé qu’ils ont perdu tout leur avoir dans cette flamme et qu’ils ne savent jusqu’à présent à quel saint se vouer pour sortir de cette impasse. Pour eux, les membres du gouvernement ne font que garder le silence comme ils l’ont toujours fait lors des incendies précédents, sans jamais prendre des mesures préventives et même les soutenir, lorsqu’aujourd’hui encore elles se sentent abandonnées à leur sort. Tout en soulignant que le fait qu’ils ont contracté des prêts à des banques en place et qu’ils doivent coûte que coûte faire un remboursement à des dates prévues.

Une fois de plus, les petits détaillants appellent les autorités responsables à venir à leur secours.

 

Sheelove Semexant

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