HAÏTI / SÉCURITÉ

Des bandits abattus et des mesures de sécurité renforcées à Saint-Marc

Lors de deux opérations distinctes, des agents de la Police nationale d'Haïti ont abattu plusieurs présumés bandits, contribuant ainsi à la lutte contre les gangs armés et le banditisme dans le pays. Les événements ont eu lieu à Pétion-Ville, dans l'Ouest, et à Cap-Haïtien, dans le nord. Les forces de l'ordre ont également saisi des armes à feu et procédé à des arrestations.

À Pétion-Ville, une opération conjointe entre les agents des commissariats de Pétion-Ville et de Kenscoff a conduit à la mort de deux présumés bandits. Un fusil M-4 a été confisqué lors de cette opération menée dans les localités de Fort Jacques, Marlique, Diègue, Meyotte et Madiowo.

 

Parallèlement, à Cap-Haïtien, un autre présumé bandit a été tué lors d'échanges de tirs avec la police. L'individu était sur le point de rançonner un conducteur qui remorquait sa voiture à la Rue O-L. Il faisait partie du gang G-9 dirigé par Barbecue, selon les informations fournies par la Police nationale d'Haïti. De plus, deux individus ont été arrêtés à Cité Lescot, dans le nord du pays. Les forces de l'ordre ont saisi un fusil de calibre 12, 4 cartouches et une motocyclette.

 

Dans la même veine, un chef de gang opérant à Tiburon, une commune du département du Sud, a été abattu par la police dans la zone de Christ-Roi à Port-au-Prince. Berlanger Pierre Louis, connu pour ses activités criminelles dans la ville des Cayes, aurait été tué lors d'affrontements armés avec les forces de l'ordre.

 

Cependant, des événements tragiques ont également eu lieu au cours du week-end écoulé. Au Cap-Haïtien, Karl-Udson Azor s'est sacrifié en s'immolant par le feu devant les monuments de Vertières. Les motifs derrière cet acte ne sont pas encore clairs, mais des vidéos prises sur place montrent le jeune homme en train d'allumer du feu sur son corps après s'être déshabillé et avoir posé le drapeau national et une paire de bottes sur les escaliers de la place, selon ses proches, il souffrirait de troubles psychologiques. Il était originaire de la commune de Limonade.

 

Dans un autre incident survenu le 19 mai, à Thomassique, dans le Plateau central, un individu arrêté et placé en garde à vue pour sa présence suspecte dans la communauté a été lynché par la population locale. La foule, apprenant que cet individu portait des tatouages liés au gang « 5 secondes » basé à Village de Dieu à Port-au-Prince, a agi par vengeance et a brûlé le corps de l'homme.

 

Face à cette montée de violence et d'insécurité, les autorités locales de Saint-Marc, dans le département de l'Artibonite, ont pris des mesures spéciales, déjà adoptées par plusieurs autres municipalités,  pour contrôler la circulation des personnes dans la ville. 

 

Les autorités de Saint-Marc ont annoncé que tous les individus inconnus doivent se déclarer à la Mairie ou à la Police, y compris les résidents de Saint-Marc absents depuis plusieurs années. Tout individu suspect se trouvant dans la commune doit être signalé aux autorités municipales, policières ou judiciaires. Les habitants qui hébergent des personnes soupçonnées d'actes de banditisme seront sévèrement punis par la loi.

 

De plus, il est désormais obligatoire de circuler dans les rues de Saint-Marc avec une pièce d'identité. Ces mesures visent à préserver un climat de sécurité stable dans la ville, qui est constamment menacée par les gangs armés opérant dans la commune voisine de Petite-Rivière, expliquent les autorités. 

 

 

Esdra Jeudy 

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