Les ouvriers du textile ont, une nouvelle fois, manifesté

Plusieurs centaines d’ouvriers de la sous-traitance ont une nouvelle fois parcouru les rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ce lundi 22 mai, pour continuer d'exiger un salaire minimum journalier de 2 500 gourdes et de meilleures conditions de travail.

En effet, plusieurs centaines d'ouvriers ont répondu à cet appel, de très tôt ce lundi. Ils se sont rassemblés devant les locaux de la Société des parcs industriels (SONAPI), et ont longé la route de l'aéroport.

Le coordonnateur de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (CNOA), Dominique Saint-Éloi raconte que cette nouvelle mobilisation consiste à forcer les autorités concernées à satisfaire leurs revendications. « Depuis le déclenchement de cette vague de protestation, aucun responsable n'a manifesté sa présence, nous avons attendu et espéré une certaine forme de négociation, mais rien n'a été fait jusqu'à date », a-t-il déclaré.

 

Ainsi, il s'est montré critique du ministère des Affaires sociales et du Travail, qui de son côté n'a rien tenté pour pallier cette situation, en dépit des journées de mobilisation précédente. « Le ministre des Affaires sociales et du Travail est tout autant coupable de cette situation que les autres institutions, c'est de sa responsabilité si les ouvriers ont décidé de fouler les rues une nouvelle fois », soutient Dominique Saint-Éloi.

 

Les protestataires estiment qu'ils sont en droit de réclamer un meilleur salaire, en raison du taux d'inflation, qui exacerbe à plus de 50 %, ainsi que des accompagnements sociaux. Tout en dénonçant également, les actes de harcèlements sexuels, les viols et les intimidations dont sont l'objet les femmes ouvrières dans les usines.

Les manifestants insistent sur le rétablissement d’un climat sécuritaire, indiquant que les ouvriers ne peuvent pas circuler librement. Des usines ont fermé leurs portes, et bon nombre de travailleurs ont perdu leurs emplois et alourdissent le lot des chômeurs.

Ainsi, ils affirment qu'ils continuent de manifester jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites, menaçant de passer à d'autres formes de mobilisation si les autorités continuent de tarder à répondre.

 

Parallèlement à cette mobilisation, l'Alliance des fédérations des travailleurs textiles (AFET) a organisé une conférence de presse, ce même lundi, pour faire des demandes similaires à celles des protestataires. 

 

Sheelove Semexant 

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