Le forum de deux jours, initié par le Haut conseil de transition (HCT), a pris fin ce mercredi 24 mai 2023. Il a rassemblé des membres du gouvernement le Premier ministre haïtien Ariel Henry, des représentants du Corps diplomatique, ainsi que la chef du Bureau intégré des Nations unies en Haïti, Maria Isabelle Salvador. Les discussions portaient sur des mesures concrètes visant à améliorer l'environnement sécuritaire, à mettre en place un nouveau Conseil électoral provisoire (CEP), à procéder à un remaniement du cabinet ministériel et à adopter des mesures pour alléger la crise socio-économique.
Le Premier ministre Ariel Henry s'est exprimé, lors de son discours, en se montrant satisfait du déroulement de ces deux jours d'échanges, qualifiant cette première sortie du HCT de réussite. Il a assuré qu'il tiendrait compte de toutes les propositions formulées par les participants.
Le Premier ministre a souligné la volonté de son gouvernement de ne pas dépendre exclusivement de l'aide étrangère pour résoudre les problèmes du pays, tout en reconnaissant que certains soutiens étrangers étaient nécessaires, notamment en faveur des forces de l'ordre.
En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, le Premier ministre a exhorté le Haut conseil de transition à se pencher sur cette question cruciale et a plaidé en faveur d'une large consultation pour garantir la participation de tous les acteurs concernés. Ariel Henry s'est montré confiant quant à la tenue des élections, tout en appelant à un dialogue entre toutes les parties pour résoudre la crise politique actuelle. L’occupant de la Primature garantit que sous peu des changements significatifs seront visibles en matière de sécurité et de gouvernance du pays.
Dans une déclaration conjointe, lue par des représentants des différents départements du pays, ils ont appelé notamment le gouvernement en place à développer et consolider une politique publique visant à freiner l'insécurité. Ils ont souligné l'importance d'une formation adéquate et de l'augmentation des effectifs des forces de sécurité, ainsi que la nécessité de mettre en place des stratégies pour mettre fin à la violence et démanteler les gangs armés. Ils ont également insisté sur la mise en place d'un Conseil électoral provisoire et l'élaboration d'un plan de redressement économique.
La deuxième journée du forum était principalement consacrée à la question électorale. Quatre groupes de travail ont été formés pour aborder différents aspects, tels que le processus de révision constitutionnelle, le lancement du processus électoral, la poursuite des réformes économiques et la promotion d'une gestion inclusive et d'un apaisement social.
Dieumerite Pierre Louis, représentant de parti politique présent à ce colloque, a critiqué les organisateurs en affirmant que la discussion publique sur les questions de sécurité était inappropriée compte tenu de la situation du pays. Néanmoins, il espère que les dirigeants prendront en considération les recommandations présentées. Il souligne la nécessité de traiter ces questions sensibles avec prudence et discrétion pour éviter d'aggraver la situation.
La première journée était consacrée à la question de la sécurité. Elle s'est déroulée sans la présence d'experts en la matière ni de représentants des forces de l'ordre. Seuls des activistes politiques, représentant différents partis politiques, étaient présents lors de cette deuxième journée, qui était réservée à la question électorale et à la réforme constitutionnelle.
Selon certains participants, cette activité a été perçue comme une vaste mascarade et ne contribuera en rien à résoudre les problèmes qui dévastent le pays. Ils estiment que la participation exclusive d'activistes politiques n'apportera pas les solutions nécessaires pour faire face aux défis réels du pays.
Esdra Jeudy
