HAÏTI-INSECURITE

La mort du jeune lycéen Samuel Jean Décilien a secoué Carrefour-Feuilles et ses environs

Tué par une balle perdue à la tête en sortant de l’école le 24 mai à Caridade, un quartier de Carrefour-Feuilles, Jean Samuel Décilien laisse ses proches dans le deuil. La mère de la victime, Odette Philomène, et sa sœur, Jolanda Décilien, réclament justice. De leurs côtés, les camarades de Samuel ont déploré cet acte et certains ont laissé comprendre que nul d’entre eux n’est à l’abri.

Le jeune lycéen de Carrefour-Feuilles a rendu l'âme vers midi, selon les déclarations de sa maman qui a affirmé que dans quelques jours son fils allait fêter ses 18 ans, soit le 15 juin à venir. Cependant, elle en a profité pour parler un peu de la victime admirée de tous.


 

« Il était sympa, tout le monde l’aimait. Malheureusement, les gangs l’ont retiré de ce monde. Sammy n’est pas le premier et ne sera pas le dernier à être assassiné de cette façon, si les dirigeants ne prennent pas de décision pour freiner l’insécurité la liste ne va pas cesser d’allonger », a déclaré Odette Philogène, les larmes aux yeux et qui n’a pas pu continuer l’interview avec le journaliste Hosé Victorin.


 

De son côté, Jolanda Décilien, la sœur de Samuel, a relaté que la situation sécuritaire de la zone ne fait qu'empirer depuis le début des conflits entre les gangs armés. Selon elle, c’est le statu quo, demander justice n’est qu’une perte de temps puisque son frangin ne peut pas revenir à la vie.


 

« Je l’aimais de tout cœur, à cause de la mauvaise gouvernance, il n’est plus là », a-t-elle affirmé


 

Par ailleurs, un ami de Samuel a demandé que les bandits prennent conscience, car cette lutte acharnée ne fait que détruire la vie des habitants de la zone surtout ceux de Martissant.


 

« Pourquoi cette guerre, nous sommes voisins et voilà ce qui passe aujourd'hui entre nous ? Nous sommes livrés à nous même », a déclaré un résident de Bolosse.


 

Pour eux, les camarades de Samuel ont non seulement déploré l’acte. Ils ont également demandé aux dirigeants du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) d’entrer en négociation avec les syndicats pour mettre fin à la grève des enseignants.  


 

« Nous sommes dans l’incapacité de suivre les cours par rapport à la grève des enseignants qui a affaibli les activités scolaires, ce qui met en danger nos camarades dans les classes qui font subir des épreuves officielles », a mentionné une lycéenne en classe terminale du Lycée national de Carrefour-Feuilles qui a ensuite fait savoir que l’insécurité les empêche souvent de se présenter à l'école.

 

 

 Veron Arnault

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