Andy Apaid et 3 chefs de gang sanctionnés par le Canada

Le Canada a annoncé de nouvelles sanctions à l'encontre de citoyens haïtiens impliqués dans la situation sécuritaire catastrophique qui sévit dans le pays. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Jolie, a déclaré que ces mesures visaient à lutter contre ceux qui contribuent à l'instabilité et à promouvoir la justice et la paix dans la région.

Parmi les personnes sanctionnées figurent l'homme d'affaires André Apaid ainsi que les chefs de gang Joseph Wilson (Lanmò Sanjou), Vitel'Homme Innocent,  et Johnson André (Izo). Ces individus s'ajoutent à une longue liste de personnes déjà sanctionnées, parmi lesquelles se trouvent l'ancien président Joseph Michel Martelly ainsi que deux anciens Premiers ministres haïtiens, Laurent Lamothe et Jean Henry Céant. Ils ont été indexés pour leur implication dans des activités criminelles et leur responsabilité dans l'insécurité, la corruption et la crise humanitaire qui sévit dans le pays.

C'est à Washington au cours de sa participation à la 53e session ordinaire de l'Assemblée générale de l'OEA que la  ministre Joly a annoncé les nouvelles sanctions pour violation des droits de la personne, y compris la violence sexuelle, à quatre autres personnes liées à la situation en Haïti. Il s'agit de  l’homme d’affaires André Apaid et les chefs de gangs Lanmo Sanjou, Vitel’Homme Innocent et Johnson André (Izo). «Ces sanctions imposent une interdiction de transactions qui a pour effet de geler tous les avoirs que ces personnes pourraient détenir au Canada. De plus, ces personnes sont désormais interdites de territoire au Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés», a précisé la chef de la diplomatie canadienne.

Parallèlement à ces sanctions, le Canada et la République dominicaine ont exprimé leur volonté de renforcer leur coopération afin de résoudre la crise actuelle en Haïti. Les deux pays reconnaissent l'importance de soutenir les solutions prises en charge et dirigées par les Haïtiens pour parvenir à une stabilité durable.

La crise haïtienne a un impact significatif sur la République dominicaine, tant sur le plan de la pression sociale que des contraintes budgétaires pesant sur les services sociaux dominicains, souligne la déclaration commune. Face à cette situation, le Canada et la République dominicaine reconnaissent la nécessité de renforcer la coopération internationale en matière de développement, d'aide humanitaire et d'assistance sécuritaire. Cela inclut le renforcement des capacités à travers la fourniture d'équipements, d'assistance technique et de formation.

Les deux pays s'engagent ainsi à collaborer avec la communauté internationale pour soutenir une solution à long terme à la crise en Haïti, en impliquant activement les Haïtiens eux-mêmes. Une coordination renforcée sera mise en place entre les deux pays, ainsi qu'au sein des ambassades canadiennes à Port-au-Prince et à Saint-Domingue, et éventuellement dans d'autres endroits si nécessaire.

Cette déclaration conjointe survient après le refus des autorités dominicaines d'autoriser l'installation d'un bureau par le Canada sur leur territoire, visant le renforcement de la Police nationale d'Haïti. Malgré cet obstacle, le Canada et la République dominicaine espèrent contribuer efficacement à la résolution de la crise en travaillant de concert.

 

Esdra Jeudy 

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