La Banque de la République d'Haïti (BRH) annonce la reprise du Service de paiement interbancaire haïtien (SPIH), après des semaines d'interruption de certains de ses services, en raison des soucis techniques qui ont bouleversé le fonctionnement de l'institution. L' économiste Eddy Labossière soutient qu'à partir de ces risques opérationnels, la Banque centrale doit s'assurer de la mise en œuvre des technologies de pointe afin d'éviter de tels dégâts et tenir en contrôle ses diverses opérations.
Vladimir François, le directeur de l'APB (Association Professionnelle des Banques) accueille chaleureusement le retour du Service de paiement interbancaire au sur le territoire. « Le PRONAP et le SPIH sont des systèmes de transfert entre les banques,les particuliers et les clients qui facilitent les transactions. D'une part, ils limitent la manipulation des billets, ils permettent d'éviter les difficultés liées à la circulation de fortes sommes d'argent entre les acteurs financiers et doter le pays d'infrastructures de paiement et de règlement moderne. Habituellement, le SPIH accorde un délai de 48 heures pour la compensation», dit-il. Selon le responsable de l'APB, cette période de crise a profondément affecté les activités et les bénéfices des banques, vu la limitation des transactions et leurs durées.
Concernant les conséquences de ces difficultés techniques, M. Vladimir François affirme que les banques commerciales n'ont pas encore communiqué des chiffres à propos des pertes enregistrées. Il indique toutefois que le dysfonctionnement du PRONAP et du SPIH a engendré d'énormes dégâts financiers au niveau des institutions. « En raison de la réduction de ces services et leurs durées qui ont été prolongées, les banques ont perdu les frais habituels liés à ces transactions, ceci a limité les investissements et les bénéfices journaliers», ajoute-t-il.
Le professeur Eddy Labossière, réagissant autour de ce sujet, tient à féliciter les cadres et les techniciens de la BRH qui n'ont pas tardé à résoudre ce problème qui a créé des paniques et des rumeurs dans l'opinion publique. Selon lui, l'informatique joue un rôle prépondérant dans le système bancaire [haïtien], où il facilite les transferts d'argent et les compensations entre les différentes banques commerciales. «Toute mon inquiétude se reposait autour d'une solution immédiate à ces problèmes techniques annoncés par la Banque centrale. Je me suis interrogé sur la disponibilité des techniciens, par rapport à la grande fuite migratoire à laquelle fait face le pays ces dernières années. Je suis totalement soulagé en apprenant le retour à la normale du SPIH», a déclaré le professeur d'université.
Entre autres, l'économiste Eddy Labossière dit voir la nécessité pour un système bancaire haïtien qui se projette davantage sur la modernité et les technologies de pointe. «On peut toujours s'appuyer sur des méthodes anciennes pour éviter la cybercriminalité et comme mode de recours en cas de difficultés techniques, cependant il faut se pencher vers l'innovation pour offrir services de qualité à la population et un strict contrôle des données informatiques.
Oberde Charles
