Vers la mise en place du CEP

Le Premier ministre, Ariel Henry, avance discrètement dans la réalisation de ses projets, même si la situation politique en Haïti reste préoccupante. Cette semaine, le gouvernement a transmis une liste de 20 personnalités aux membres du Haut conseil de transition (HCT), en vue de la mise en place du Conseil électoral provisoire (CEP), chargé d'organiser des élections pour renouveler le personnel politique.

 

En effet, le Premier ministre insiste obstinément malgré la situation politique et sécuritaire précaire et avance vers la création du CEP. Parmi les 20 personnalités figurant sur la liste du gouvernement, le Haut conseil de transition (HCT) devra en choisir 9 pour former le CEP. Des noms tels que Jacques Desrosiers, Gédéon Jean, Jimmy Albert, Kettely Julien et Newton St-Juste sont parmi les prétendants au CEP.

 

Cette avancée réalisée par le chef du gouvernement survient sans la concrétisation des changements majeurs qu'il avait annoncés, notamment l'élargissement du HCT et le remaniement du cabinet ministériel.

 

Malgré la détermination dont fait montre le Premier ministre, la situation politique reste figée. Les acteurs politiques campent sur leurs positions et aucun progrès notable n'a été réalisé depuis les échecs des pourparlers qui se sont déroulés en Jamaïque pendant trois jours. En dépit des promesses de poursuivre les échanges sur le territoire, un calme plat persiste.

 

La communauté internationale continue d'appeler à un consensus plus large impliquant des secteurs clés de la vie nationale. Dans ce cadre, le secrétaire général des Nations unies est attendu en Haïti le samedi 1er juillet. Au cours de sa visite, Antonio Guterres aura des rencontres avec le chef du gouvernement, des responsables de la Police nationale d'Haïti (PNH) et la classe politique.

 

Ces derniers mois, plusieurs personnalités influentes de la Communauté internationale ont défilé en Haïti pour rencontrer les acteurs politiques, mais jusqu'à présent, peu de progrès ont été réalisés. Il reste à voir quelles retombées aura cette visite du secrétaire général des Nations unies.

 

 

Esdra Jeudy 

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