La structure syndicale « Antèn ouvriye ayisyen (AOA) » a dénoncé, lors d'une conférence de presse, ce 29 juin, la révocation de plus d'une cinquantaine d'ouvriers à la Sonapi. Selon Reyneld Sanon et Frantz Dura, respectivement coordonnateur et membre de la structure, ont demandé la réintégration de leurs collègues ainsi qu'une augmentation de leur salaire journalier à 2500 gourdes. Plus loin, ils ont insisté à ce que les ouvriers soient motivés pour stopper toutes formes d’abus.
En effet, les responsables de l'organe AOA ont informé que des ouvriers ont été révoqués suite à des revendications pour demander le rapport des 6% enlevés de leurs salaires au profit de l’Office d'assurance-vieillesse (ONA). Sans aucune forme de procès, ces ouvriers seraient renvoyés, ont fait savoir les syndicalistes qui réclament leur réintégration dans le plus bref délai.
Déjà en proie à des difficultés de toutes sortes, les ouvriers digèrent très mal une pareille décision. « La misère ainsi que d’autres difficultés font le quotidien des travailleurs qui ne cessent de s’alarmer pour demander une meilleure condition de travail. Durant des mois de protestation, les employeurs ont expulsé les ouvriers qui revendiquent de meilleurs traitements», a relaté le responsable de l’AOA qui a ensuite demandé aux les autorités d'intervenir dans ce dossier de révocation de plus de 50 ouvriers au mépris de la loi.
Pour sa part, Frantz Dura a critiqué des syndicats qui s’opposent aux mouvements de protestation des ouvriers qui continuent à réclamer une augmentation de salaire de 2500 gourdes. Il a ensuite lancé un appel à tous les membres du secteur textile de collaborer pour relancer leur mouvement de revendication qui, selon lui, apportera fruit.
« Avec les bras croisés comment allons-nous avoir une solution de sortie dans cette impasse où nous sommes presque incapables de subsister par rapport à nos maigres moyens ? », s'interroge-t-il en appelant à la poursuite des activités revendicatives.
Par ailleurs, la structure syndicale « Antèn ouvriye ayisyen» a promis d’accompagner les révoqués en saisissant des instances comme la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) et l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) sur la révocation injuste de ces employés.
Veron Arnault
