Crise sécuritaire: la réouverture des classes hypothétique

Des acteurs du système éducatif, dont des parents et responsables d'associations de parents, s'inquiètent en raison de la détérioration du climat sécuritaire du pays , quelques jours avant la réouverture des classes. Ils ont plaidé pour que la réouverture des classes se fasse dans un climat de sécurité et le retour au calme afin de sauver l' année académique.

Le porte-parole de l'ASPAEDH (Association des Parents d'Élèves d'Haïti), Fedner Confident, se dit préoccupé par la dégradation du climat sécuritaire. Il a parallèlement indiqué qu'il n'a vu aucune possibilité pour une quelconque réouverture des classes, le lundi 11 septembre prochain. «Les habitants de plusieurs endroits de la zone métropolitaine de Port-au-Prince sont en fuite à cause la violence des gangs. Plus d'une vingtaine d'établissements scolaires du Centre-ville sont transformés en abris provisoires pour héberger les habitants de Carrefour-Feuilles. Ce sont entre autres des écoles publiques et privées qui devraient accueillir les écoliers. Dans un tel contexte, les responsables du ministère de l'Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) devraient réviser la feuille de route de l'année scolaire» a-t-il assuré, précisant que l'année académique doit se dérouler dans un climat paisible, favorable au bon apprentissage des écoliers.

D'un autre côté, Ermilus Jérôme, un parent d'élève confie que la situation du pays a beaucoup impacté les préparatifs liés au retour des enfants à l'école. «Il faut un report de la date proposée par le MENFP, les parents ne sont pas prêts. L'insécurité, la crise économique sont autant de perturbations que connaît le secteur. On ne peut pas s'attendre à une rentrée scolaire dans un tel contexte», a soumis Jérôme. Parallèlement, il souligne que seuls les proches du pouvoir, ceux des familles aisées ou qui veulent faire un excès pourraient oser envoyer leurs enfants à l'école. De fait, les conditions ne sont pas favorables pour la reprise des activités scolaires. Il y a une aggravation de la situation sécuritaire, toutes les activités socioéconomiques sont en baisse», a-t-il martelé.

Par ailleurs, le porte-parole de l'ASPAEDH appelle les autorités compétentes à prendre des mesures pour créer les conditions nécessaires pour faciliter le bon déroulement des activités, y compris les activités scolaires. En ce sens, il exige une prise en charge pour les citoyens de la zone de Carrefour-Feuilles qui ont été contraints de fuir cette localité. Il souhaite également le retour de ces personnes dans leurs demeures tout en invitant les responsables du ministère de l'Éducation nationale à faire de leur mieux pour aider les écoliers à retourner en toute tranquillité à l'école.

 

Oberde Charles

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