La Force syndicale pour sauver Haïti (FOSSAH) félicite la population haïtienne pour sa large contribution à la réussite de la journée de grève du 18 octobre. Cette structure syndicale exige du Premier ministre Ariel Henry le rétablissement de la sécurité dans le pays. Jacques Anderson Desroches affirme que, seul un consensus entre les divers secteurs de la nation, sera capable d’apporter solution à la crise.
Alarmés par l'insécurité qui gangrène le pays, l'instabilité politique qui ronge les institutions et la vie de la nation, les syndicalistes du transport, regroupés autour de la FOSSAH se disent concernés par la crise et souhaitent rejoindre la population dans leurs revendications. « Ce mouvement est une lutte citoyenne. Une lutte pour dire non à l'insécurité, non au kidnapping, non à la cherté de la vie et aux mauvaises gouvernances. Nous remercions et félicitons toutes les couches de la société qui ont pris position pour le respect et l'application de la journée de grève du 18 octobre. Nous avons vu les grandes entreprises fermer leurs portes et le secteur informel diminuer ses diverses activités », a indiqué Jacques Anderson Desroches.
Yves André Joseph, membre de la FOSSAH, de son côté, croit que la population doit continuer à se mobiliser jusqu'à trouver une réponse de la part du gouvernement pour combattre le kidnapping. Il dénonce l'aspect politique de ce phénomène et accuse des acteurs de la politique et du secteur privé d'être en connivence avec des groupes armés. « Nous avons tout ce mois pour suivre l'évolution de la situation. La population doit comprendre qu'il n'y a pas solution à la crise sans sa contribution. Les divers secteurs de la nation doivent se concerter pour combattre l'insécurité et l'irresponsabilité du pouvoir en place. Nous devons à tout prix nous entendre », explique-t-il!
Cependant, Jacques Anderson Desroches précise qu'au sein des différents syndicats de transport, le constat est clair. Il y a un problème de communication qui assez souvent porte préjudice aux diverses décisions. Pour apporter une réponse à ce état de fait, le syndicaliste a fait savoir qu'il y a une commission intersyndicale qui sera mise en place pour coordonner les activités des syndicats, mais aussi pour faire prévaloir leurs diverses initiatives.
Oberde Charles
