UNADEPH appelle à l'action pour libérer les écoles en Haïti et améliorer l'éducation

L'Union nationale pour la défense des parents d'élèves haïtiens (UNADEPH) invite les autorités du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle à trouver, dans le meilleur délai, une solution afin de déplacer les familles dont les enfants occupent actuellement les écoles servant d'abris provisoires.

En Haïti, 80 % des écoles sont des établissements privés et donc payants. De nombreux parents haïtiens rencontrent chaque année des difficultés pour financer la scolarité de leurs enfants.

Ces difficultés déjà sous-jacentes sont encore accentuées par la crise sociopolitique, économique et sécuritaire qui appauvrit chaque jour un peu plus les parents d'élèves.

L'Union nationale pour la défense des parents d'élèves haïtiens (UNADEPH) dénonce l'inaction des autorités de l'État par rapport aux nombreux élèves qui occupent toujours les établissements scolaires et ne parviennent pas à se rendre à l'école.

Un mois après la rentrée officielle, l'UNADEPH ne comprend pas l'indifférence des autorités de l'État, en particulier celles du ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, face aux nombreux déplacés qui occupent les écoles, victimes collatérales de la violence des gangs à travers les quartiers de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince.

Lors d'une conférence de presse, le président de cette structure, Moïse Thomas, invite le titulaire du ministère de l'Éducation nationale à prendre ses responsabilités vis-à-vis des enfants qui ont perdu leur bulletin scolaire en fuyant la guerre des gangs et qui ne peuvent pas intégrer d'autres établissements scolaires.

Il a également demandé une enquête du MENFP dans les écoles qui continuent d'exiger des parents l'achat des manuels scolaires, en dépit de la promotion du livre unique, surtout pour les deux premières années du Fondamental.

M. Thomas dénonce ce qu'il appelle une absence de leadership des autorités du secteur éducatif, qui laisse le champ libre aux écoles privées sans un minimum de contrôle au détriment des parents.

Il poursuit en affirmant que c'est également un manque de responsabilité, car aucune disposition n'a été annoncée en termes d'accompagnement des parents et des enseignants qui ont dû quitter leur domicile en raison de l'insécurité.

En ce sens, il interpelle les autorités haïtiennes à reconsidérer le cas des enseignants en leur offrant un accès au crédit et une grille de salaire satisfaisante capable de garantir une carrière réussie dans le système éducatif haïtien.

 

 

Gerard H. Resil

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