L'initiative «Octobre Rose Haïti» se mobilise dans la lutte contre le cancer du sein, en réponse à l'augmentation significative des cas de cancer du sein chez les femmes haïtiennes depuis l'an 2000. Cette tendance est en partie attribuée à de nouvelles pratiques alimentaires inappropriées.
La fondation Jean Olritch Pierre organise une campagne de sensibilisation tout au long du mois d'octobre autour du thème: «Ensemble, luttons contre le cancer du sein», pour prévenir cette maladie dévastatrice touchant une femme sur douze dans le monde, avec des risques accrus à mesure que l'âge avance.
Haïti, malheureusement, souffre d'un manque d'infrastructures médicales, avec seulement 1 048 établissements de santé pour une population de plus de 11 millions d'habitants. Cela signifie que de nombreux Haïtiens n'ont pas accès aux soins médicaux, y compris pour des problèmes de santé moins graves.
Face à cette situation, la fondation Jean Olritch Pierre estime qu'il est essentiel de mener une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein en parallèle avec la campagne internationale annuelle dénommée «Octobre Rose». La présidente Wedlyne Pierre a annoncé une série d'activités dans plusieurs régions, notamment à St-Marc, Pétion-Ville, Les Cayes, ainsi qu'en République dominicaine afin de sensibiliser les populations locales sur les méthodes de dépistage telles que l'autopalpation et la mammographie.
Les symptômes du cancer du sein se reconnaissent à la présence d'une masse dans le sein, des changements de forme ou de taille, des fossettes, des rougeurs, une apparence de peau d'orange et d'autres modifications cutanées. Il est également important de noter que le cancer du sein peut être héréditaire, et des facteurs tels que l'âge, l'obésité, l'abus d'alcool et l'exposition aux radiations augmentent le risque. Les femmes qui n'ont pas eu d'enfants sont également plus susceptibles d'être touchées.
Le cancer du sein peut également affecter les hommes. Pour réduire son impact sur la population haïtienne, le Dr Batsch recommande que l'État mène des campagnes de sensibilisation au dépistage et mette en place une éducation de masse pour encourager les gens à adopter des mesures préventives.
De plus, il a souligné que la consommation de viandes, en particulier celles cultivées et importées, peut nuire à la santé en raison des hormones nocives transférées à l'organisme humain. Ces viandes sont considérées comme cancérigènes, ce qui met en évidence l'importance de l'alimentation dans la prévention de maladies graves.
Shelsa Philius
