Une basse pression localisée au sud-ouest vers le sud-est des Caraïbes pourrait se transformer en dépression tropicale dans les 24 heures, provoquant des averses et des rafales de vent dans les départements géographiques du pays, notamment dans la péninsule sud, selon les responsables de l'Unité hydrométéorologique (UHM).
En effet, l'unité hydrométéorologique informe que la zone de basse pression influence graduellement les conditions météorologiques des Grandes Antilles, particulièrement la République d’Haïti, où il pourrait se produire des averses isolées sur le Centre, l'Artibonite, les Nippes, le Sud, la Grand-Anse, le Sud-Est, l'ouest et le Nord-Est, cet après-midi, et des intempéries dans les jours qui suivent.
« Au moment où je vous parle, des rafales de vent se font sentir et le temps est un peu nuageux dans la Grand'Anse. De 200 à 300 millimètres de pluie pourraient s'abattre seulement sur la péninsule sud », annonce Marcelin Esterlin, responsable de l'UHM. Cette basse pression a 40 % de chances de se transformer en une dépression tropicale dans les 48 prochaines heures et 60 % de chances au cours des 7 prochains jours. Tout en soulignant que l'emplacement actuel de la pression ne constituerait pas une menace pour le pays si son trajet n'avait pas été dévié.
« Dès qu'on parle de basse pression, on constate une diminution de la pression atmosphérique, créant un système de mauvais temps sujet à se transformer en tempête, cyclone ou autres. Tout ceci pourrait affecter la République d’Haïti, provoquant des averses, des rafales de vent, des tornades, des éclairs et occasionner des inondations », a-t-il précisé.
En ce sens, il évoque la nécessité pour la population de se tenir informée des avancées météorologiques, rappelant que la saison cyclonique n’est pas encore finie, et cette situation pourrait impacter davantage la société haïtienne, provoquant des éboulements de terrain, des rivières en crue, le ravage des champs et la perte de bétail. Elle pourrait avoir des impacts beaucoup plus négatifs sur les personnes les plus vulnérables. La population doit se préparer et se protéger, suggère-t-il.
Cette perturbation météorologique survient pendant une période cruciale pour des milliers de déplacés internes, réfugiés dans des sites sous tentes exposés à divers risques de contamination, ainsi que dans des bâtiments fissurés mettant leur vie en danger. Certains de ces malheureux affirment ne pas avoir été informés du passage de cette dépression.
« Personne ne nous a avisés de ce changement météorologique. Nous avons constaté qu'il fait un peu frais et que le temps est un peu sombre et nuageux depuis ce matin. Nous sommes habitués à passer des nuits entières sous la pluie, mais nous nous inquiétons que ce mauvais temps ne provoque pas beaucoup plus de dégâts qui pourraient compliquer notre misérable vie », espère un déplacé.
La Direction générale de la Protection civile (DGPC) invite les médias et les influenceurs à intensifier la diffusion des informations météorologiques de l'Unité hydrométéorologique et à relayer les messages de sécurité liés aux fortes pluies et aux inondations en raison de l'évolution de la situation dans la région caribéenne.
Sheelove Semexant
