Propositions de la CARICOM pour une sortie de crise

Après plusieurs visites d’éminentes personnalités de la CARICOM en Haïti, elles ont élaboré un document dans lequel elles proposent entre autres l’élargissement du HCT, que le Premier ministre reste en poste et auront 18 mois pour doter le pays des dirigeants démocratiquement élus.

Haïti vit des moments sombres depuis des mois, la situation s’est aggravée après l’assassinat de l’ancien président élu le 7 juillet 2021. Ariel Henry, qui a pris la tête du pays comme Premier ministre, avait la charge de conduire des élections. Dans son discours lors de la cérémonie officielle le 20 juillet 2021, il s’était fixé comme « tâches prioritaires » le rétablissement de l’ordre et « l’organisation d’élections crédibles ».

Cependant, deux ans après, le pays s’enlise dans la crise. En conséquence, après plusieurs visites dans le pays et des rencontres avec des acteurs, les éminentes personnalités proposent de former un Conseil de Transition qui comprendra sept personnes représentant les secteurs politique, privé, religieux et société civile. Ce Conseil sera doté de pouvoirs présidentiels dans la mesure où cela est possible, assurant l’existence d’un exécutif bicéphale conforme aux normes et à l’esprit de la Constitution.

Il fonctionnera de manière collégiale et désignera 15 membres pour créer un Organisme de Contrôle et de l’Action gouvernementale. Quatorze jours après, un gouvernement d’entente nationale devra être formé, où Ariel Henry restera toujours le Premier ministre. Celui-ci nommera en collaboration avec le HCT, dans près d’un mois après, un Conseil Electoral provisoire (CEP) qui « réorganisera le processus d’identification si et où cela est nécessaire, enregistrera et distribuera des cartes d’identité pour les électeurs ».

Par la suite, la mise en place d’un Conseil National de Sécurité et la présentation par le secteur privé d’un plan économique détaillé pour soutenir la reprise économique seront organisées. De plus, le CT procédera également à la nomination d’une Commission de Réforme constitutionnelle pour réviser la Constitution de 1987.

 

Shelsa Philius

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