Des organisations telles que Kombit et Eskav Revolte dénoncent ce qu’elles appellent un complot de l’international, notamment des États-Unis et du Canada, visant à vider le pays de ses jeunes professionnels. Elles annoncent une grande mobilisation pour le 29 novembre prochain, pour dire non aux massacres dans le pays, mais aussi pour forcer le chef du gouvernement à déposer les clefs.
En marge d’une conférence de presse ce lundi 27 novembre 2023, ces organisations demandent aux Haïtiens de ne pas sombrer dans le désespoir, de se serrer les coudes pour construire le pays. Elles en ont profité pour lancer une mobilisation en mémoire des victimes de la ruelle Vaillant.
L’activiste politique Jean Wilgins Charles invite la population haïtienne à se réveiller de son sommeil, qui profite à la communauté internationale et aux autorités locales pour maintenir le statu quo en amplifiant l’insécurité sous toutes ses formes, les obligeant à fuir leur terre natale. « Ce cycle infernal de l’insécurité sous toutes ses formes n’est pas anodin. Il est calculé et programmé afin de pousser les Haïtiens à partir pour l’étranger », a-t-il fait comprendre.
Par ailleurs, il invite la population à se réveiller de son sommeil en participant à une grande mobilisation annoncée afin de dire non au massacre dans le pays.
On se rappelle, le dimanche 29 novembre 1987, des néo-duvaliéristes, avec la complicité des Forces armées d’Haïti, avaient saboté le premier scrutin de l’après-Duvalier. Un scrutin qui devait permettre au pays de choisir de manière démocratique ses futurs dirigeants.
Ce massacre au bureau de vote de la ruelle Vaillant, plus précisément à l'école Argentine Bellegarde où une vingtaine d'électeurs furent assassinés, a pratiquement inauguré l'ère des massacres sur le peuple haïtien.
Gerard H. Resil