L'insécurité persistante continue de ravager la vie quotidienne des Haïtiens dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et les villes de province. Au cours du week-end du 16 au 18 février 2024, des quartiers de Port-au-Prince, ainsi que des provinces telles que Mirebalais et la rue Derenoncourt, communément appelée «Bouk chanpay», ont été le théâtre de fusillades, alimentant les inquiétudes de la population haïtienne.
En effet, le dimanche 18 février, des membres du gang 400 Marozo ont ouvert le feu sur un minibus assurant la liaison entre Port-au-Prince et Mirebalais, à Morne à Cabris, près du sous-commissariat de police vers 13 heures. Le bilan de cette attaque tragique s'élève à au moins dix morts, incluant des passagers et le conducteur du bus.
Cette fusillade intervient après un avertissement de l'Association de propriétaires et chauffeurs haïtiens, qui a signalé que des bandes armées établissent des postes de péage sur les routes, infligeant un véritable calvaire aux chauffeurs et transporteurs. À cet effet, le coordinateur de ce syndicat a lancé un appel urgent pour attirer l'attention sur la situation critique que vivent ceux qui n'ont d'autre choix que de poursuivre leur activité professionnelle malgré les dangers.
Par ailleurs, une violente fusillade aà «Bouk Chanpay», à Pétion-Ville, a entraîné la triste perte de cinq vies. Les tragiques événements ont eu lieu aux alentours de 3 heures du matin, survenant à la suite d'un différend qui a rapidement dégénéré en un acte meurtrier, ont fait savoir des habitants.
D'un autre côté, au moins 16 personnes ont été retrouvées mortes à Seguin dans le sud -Est d'Haïti, après qu'ils aient participé dans des funérailles d'un proche. Les circonstances de cette tragédie demeurent encore obscures, et à l'heure actuelle, personne n'est en mesure de fournir des détails sur ce drame.
Entre-temps, la Police nationale d’Haïti dans le Sud-Est informe avoir procédé à l'arrestation de Patrick Dimanche, connu sous le pseudonyme Tirès, un membre actif du redoutable gang de Canaan, lors d'une opération menée à Jacmel le dimanche 11 février 2024.
« Originaire de Pestel, dans le département de la Grand'Anse, Patrick Dimanche a confessé sa participation à l'assassinat du policier Étienne Echo. Il a également révélé avoir trouvé refuge à Jacmel suite à la disparition de Petit-Frère, alias Black, et de Le Plus Haut, membres éminents du même gang. », informent les forces de l’ordre du Sud-Est.
Vladimir Predvil