Le SYNAPOHA condamne les violences policières et appelle à l'amélioration des conditions de travail

Le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) déplore le comportement arbitraire affiché par certains agents des forces de l'ordre face à la population lors des mouvements populaires. Il invite les policiers à continuer de faire preuve de professionnalisme dans l'exercice de leur fonction.

Lors d'une conférence de presse organisée ce mardi 20 février 2024, les responsables du SYNAPOHA ont déclaré prendre acte des griefs de la société à l'encontre des agents de la police nationale, affirmant que ces critiques sont tout à fait justifiées. Ils ont ajouté que les différends entre les citoyens et les policiers ternissent les relations de cohabitation, menaçant la paix et la tranquillité de chacun.

Ils rappellent que les agents de la PNH sont issus des masses populaires, vivent au milieu des citoyens et les fréquentent quotidiennement soit à travers les rues, soit dans leurs localités respectives, et qu'ils se doivent de les respecter et de les protéger sans distinction aucune, comme l'indique leur mission et leurs objectifs. Ainsi, ils les invitent à rester professionnels en toutes circonstances.

Les représentants de la structure se disent conscients que les récentes actions qui se sont produites ont rendu perplexe les membres de la société, qui doutent de plus en plus des réels objectifs de la police nationale, et demandent aux membres de la population de continuer à se fier à l'institution, afin de maintenir de très bonnes relations et de travailler de concert.

Francisco Occil, le porte-parole du SYNAPOHA, invite la société haïtienne à continuer d'exiger des instances concernées des moyens techniques et financiers pour la police nationale, afin qu'elle puisse continuer à servir la nation. « Nous invitons nos compatriotes à continuer de réclamer aux responsables du gouvernement des matériels adéquats et de meilleures formations pour la PNH », conseille-t-il.

De son côté, Lionel Lazarre, coordinateur général du Syndicat, a profité de l'occasion pour réclamer le paiement de plusieurs mois d'arriérés de salaire des policiers ayant reçu une promotion, tout en dénonçant les mauvaises conditions de travail de ses collègues. Il a également souligné que les troubles socio-économiques et politiques ont de graves répercussions sur la santé mentale des policiers.

 

Sheelove Semexant

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