Journée internationale de la justice sociale: Haïti est loin du compte, selon Gardy Maisonneuve

Ce 20 février marque la journée mondiale de la justice sociale. En Haïti, les avancées concernant une gouvernance inclusive, efficacité du travail, l'amélioration des conditions de vie, l'extension des protections sociales, le respect des droits humains entre autres sont encore de grands défis pour cette population où plus de la moitié de la population est touchée par l'insécurité alimentaire, selon les données publiées par la Coordination nationale de sécurité alimentaire (CNSA) en 2023.

Le responsable du Sant Karl Levêque, le père Gardy Maisonneuve confie que la justice sociale implique l'égalité des droits pour tous les peuples et la possibilité pour tous les êtres humains, sans aucune discrimination de béneficier du projet économique et sociale établi par l'État. « Dans le cas d'Haïti, si seulement on aurait à prôner la justice sociale, il fallait donc un accès aux différents droits fondamentaux  et aux services de base, dont , l'accès aux soins de santé, à l’éducation, à la nourriture, au logement et à la sécurité publique, a-t-il poursuivi. «Les inégalités économiques et sociales s'opposent à la justice sociale. Ce qui signifie qu'en Haïti, il y a une absence totale de justice sociale où les richesses sont mal partagées et plus de 90% de la population pataugent dans la crasse» a fait savoir, le défenseur des droits humains. 

Par ailleurs, la justice sociale consiste à faire respecter les droits des personnes au nom de l'Etat et veiller à une jouissance juste et équitable par tous les citoyens , a déclaré le père Maisonneuve. Au sein de la communauté haïtienne, une telle démarche devrait conduire au renforcement des institutions,  à l'égalité et au développement socio-économique du pays, pour permettre à tous les citoyens d'avoir de l'équilibre social en limitant les distances sociales, pouvant contribuer au développement et au progrès de la communauté. D'où les autorités gouvernementales ont pour mission de garantir la disponibilité des biens pour favoriser le bien-être social, en soutenant la promotion du travail décent, les possibilités d'emploi, les protections sociales, et un dialogue social constructif entre les gouvernements, les employeurs et les travailleurs. 

Entre autres, le responsable du Sant Karl Levêque dénonce la persistance de la grave crise sécuritaire et politique qui continue de faire des victimes en Haïti où des familles sont contraintes de laisser leurs domiciles, faire face au chômage et à la misère. Il a donc plaidé pour une meilleure gouvernance au sein de l'Etat et une prise en compte des droits fondamentaux de la personne humaine, capable de renforcer les politiques sur les objectifs de justice sociale et le développement économique du pays. 

 

Oberde Charles 

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