Deux gros coups de filet de la Police en moins de 48 heures à Pétion-Ville. Après avoir tué, le mercredi 20 mars, Makandal ainsi connu, chef de gang de Bristou, la PNH a mortellement stoppé le nommé Ernst Julien, alias " Ti Grèg", chef de gang de Delmas 95, lors d'un affrontement avec des agents des unités spécialisées de la Police Nationale d'Haïti, dans l'après-midi du jeudi 21 mars 2024, à Delmas 66.
"Ti Grèg a été évadé de prison au moment où des individus lourdement armés ont attaqué le Pénitencier National le samedi 2 mars dernier" a informé l'institution policière qui rappelle que plusieurs unités spécialisées de la PNH se sont engagées, une fois de plus, dans la lutte contre le grand banditisme afin de rétablir l'ordre et la paix dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Ces derniers jours, les habitants des différents quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince sont sur le qui-vive. À Pétion-Ville, autrefois réputée paisible, la situation ne cesse de s'aggraver avec les assauts des groupes armés en particulier à Delmas 95 et 97, Bristou et autres endroits contrôlés par des bandits.
Après le lynchage du chef de gang Makandal par la population le 20 mars, tôt ce jeudi 21 mars, plusieurs axes ont été barricadés par les citoyens qui se préparent à d'éventuelles représailles des criminels.
En effet, la peur règne à Pétion-Ville depuus découverte des cadavres de plus d'une vingtaine de personnes le 18 mars dernier. Depuis, les actes de violence n'ont cessé d'augmenter. Dans la matinée du 20 mars, plusieurs corps sans vie, dont certains lynchés, ont été découverts dans plusieurs quartiers de la commune.
Dans l'après-midi du 20 mars, des policiers de différentes unités, accompagnés de membres de la population, ont abattu environ 4 présumés bandits à Delmas 95, parmi lesquels Makandal, fraîchement installé pour diriger la localité de Bristou.
Lors de cette opération, des coups de feu d'armes automatiques ont été entendus pendant plus de 4 heures dans les quartiers de Bristou, Jacquet, Delmas 95, 97, 101 et 103. Après l'intervention des agents de l'ordre, ces zones ont été libérées des criminels. Cependant, les corps des malfrats lynchés sont toujours dans la rue, visibles à l'entrée de la ruelle conduisant à Jacquet et au Carrefour de Delmas 95.
Face à cette situation, les activités sont paralysées : les boutiques sont fermées, les stations de transport en commun sont désertes et une partie de la route de Delmas conduisant à Pétion-Ville est complètement désertée.
Par ailleurs, des résidents de Delmas 97 ont quitté leurs domiciles pour se réfugier chez des proches dans des quartiers plus calmes. Des rumeurs continuent à faire croire que les gangsters envisagent de reprendre le contrôle de Delmas 60, 83 et 75. Cela a suscité l'inquiétude chez les habitants qui utilisent des armes blanches pour se protéger et participent à une brigade de vigilance.
Veron Arnault
