Haïti/Éducation

Plaidoyer pour le remaniement du calendrier scolaire

Des Associations de parents d'élèves, d'éducateurs et d'éducatrices appellent à un remaniement du calendrier scolaire et à la mise en place de cours de rattrapage pour compenser les jours de classe perdus, afin de faciliter la réussite des candidats aux examens officiels.

 

En Haïti, le secteur éducatif est souvent la principale victime des mouvements de revendications populaires, de l'insécurité et des troubles socio-politiques. Les apprenants de la région métropolitaine de Port-au-Prince ont perdu presque tous les jours de classe du deuxième trimestre scolaire de l'année 2023-2024 en raison des vagues de violences, notamment les incendies et les assauts répétés contre les établissements scolaires.

 

L'Association des Parents d'Élèves d'Haïti (ASPAEDH) condamne les attaques contre les infrastructures scolaires et appelle les instances concernées à élaborer des mesures pour compenser les vingt jours de classe perdus. «Nous demandons aux factions en conflit d'observer un cessez-le-feu pour faciliter la réouverture des écoles dès le mardi 2 avril», a déclaré Fedner Confident, porte-parole de l'ASPAEDH.

 

M. Confident propose une révision du calendrier scolaire, des cours de rattrapage et une extension des dates limites fixées pour les épreuves d'évaluation officielles, avec une possible fermeture en juillet ou au moins en août, compte tenu des quarante jours perdus.

 

Le syndicaliste exhorte les acteurs politiques à mettre de côté leurs intérêts claniques pour trouver un consensus permettant de résoudre la crise et de permettre aux enfants de retourner en classe, soulignant que la qualité de l'éducation continue de baisser en raison des difficultés qui empêchent les élèves de terminer leur année scolaire.

 

De son côté, Jackson Germain, secrétaire général de l'Association Nationale des Normaliens indépendants d'Haïti (ANNIH), demande aux autorités gouvernementales de rétablir la paix et la sécurité dans le pays afin de permettre aux enfants de retourner à l'école. Il demande également au ministre de l'Éducation nationale, Nesmy Manigat, de réviser le calendrier scolaire.

 

Il convient de souligner que des milliers d'enfants déplacés sont privés de leur droit à l'éducation, et de nombreux lycéens sont incapables de retourner à l'école en raison des réfugiés internes fuyant la violence armée et occupant les bâtiments des institutions scolaires.

 

Sheelove Semexant

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