Conseil présidentiel : la POHDH se positionne

La Plateforme des Organisations haïtiennes des Droits Humains (POHDH) se positionne en faveur de la mise en place du Conseil présidentiel et d'un gouvernement qui permettront de sortir le pays du fond du gouffre. Cependant, elle précise que ces personnalités doivent être au-dessus de tout soupçon et ne faire l'objet d'aucune dénonciation, accusation ou sanction.

Le regroupement des organisations de défense des droits humains rappelle que la constitution de 1987 ne dispose d'aucune disposition légale pour combler le vide institutionnel dans le contexte actuel et que la solution idéale réside dans un consensus national avec des compromis historiques des acteurs qui font preuve de dépassement de soi et de sens de responsabilité pouvant conduire à une amélioration de la situation du pays.

Ainsi, la Plateforme observe avec attention les discussions engagées par les acteurs politiques sous les auspices de la CARICOM en vue de la mise en place d'un Conseil Présidentiel et d'un gouvernement qui permettront d'assurer la gouvernance du pays plongé dans le chaos généralisé, et croit que ce processus pourrait donner de très bons résultats.

Néanmoins, les défenseurs des droits de l'homme préconisent que ce conseil présidentiel ainsi que le nouveau gouvernement de transition soient composés de personnalités intègres au-dessus de tout soupçon et qui ne fassent l'objet d'aucune dénonciation, accusation ou sanction pour leur implication dans des scandales de corruption, des crimes de sang ou des massacres perpétrés contre la population.

Ajouté à cela, la POHDH exhorte les membres du Conseil présidentiel à agir en toute indépendance même par rapport aux entités qui les ont désignés, en les mettant particulièrement en garde contre toute idée de se mettre au service d'un groupe politique ou économique particulier au détriment des revendications fondamentales de la population relatives à un changement de gouvernance du pays.

Le secrétaire général de la POHDH, Alermy Piervilus, encourage le gouvernement démissionnaire à accélérer les processus de publication et d'installation du conseil afin que ces derniers puissent se mettre rapidement au service de la société. « Le rétablissement d'un climat sécuritaire pouvant faciliter la circulation de la population, la mise sur pied d'un véritable programme social pour accompagner les victimes de violences dans les quartiers, une commission de justice et de vérité pour mettre un frein au règne de l'impunité, l'organisation des élections crédibles et transparentes en vue de rétablir le fonctionnement des institutions démocratiques doivent être les principales priorités du conseil », a-t-il déclaré.

M. Piervilus affirme qu'il est crucial pour les acteurs haïtiens d'avoir le plein contrôle du processus de transition afin qu'ils puissent librement décider, sans contrainte étrangère, des solutions adéquates et idéales capables de mettre un terme à ce marasme politique, économique et sécuritaire dans lequel le pays est embourbé depuis plusieurs années.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

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