Des avancées importantes ont été réalisées pour le déploiement de la force multinationale en Haïti. Cette mission doit arriver dans le pays à la fin de ce mois de mai 2024. De ce fait, c'est le Conseil présidentiel et les ministres du gouvernement démissionnaire qui entreprendront les démarches en absence d'un nouveau gouvernement a déclaré Michel Brunache, ancien ministre de la justice.
«La Force multinationale sera déployée en Haïti après une résolution du conseil de sécurité des Nations Unies et cette décision sera incontestable à l'international et au niveau national », a relaté Me Brunache. Plus loin, il indique que le Conseil présidentiel de la transition va aider dans les négociations pour garantir le déploiement de la Mission, permettre les médiations avec les acteurs de la communauté internationale même en absence d'un nouveau gouvernement.
Quant aux attentes, Me Michel Brunache affirme que cette Mission de soutien et de sécurité est une nécessité pour le rétablissement de l'ordre en Haïti, qui est déstabilisé par la violence des gangs depuis plusieurs années. Il soutient que les autorités haïtiennes vont devoir faire face à leurs responsabilités pour reconquérir les territoires qui sont assiégés par les groupes armés et permettre à la population de reprendre son souffle et de pouvoir aquer librement à ses activités.
« la police et l'armée seront assistées par une composante militaire qui facilitera le renforcement de ses opérations. Il ne suffit pas seulement de combattre les gangs mais l'Etat doit établir sa présence partout dans le pays à travers les services publiques et de sécurité. On souhaite tous un retour à la normale des choses. Il revient donc au Conseil présidentiel de mettre sur place un nouveau gouvernement et travailler pour le bien-être collectif», dit-il.
Parallèlement, face aux appels répétés du gouvernement haïtien et des Nations Unies, une bonne partie de la société haïtienne reste impatiente par rapport à la venue de cette force. Pour eux, le besoin de sécurité est une urgence pour le bon fonctionnement des activités socio-économiques du pays. La population espère donc des mesures durables qui peuvent aider à la croissance du pays et assister la population à sortir de son marasme où plus de la moitié fait face à l'insécurité alimentaire aiguë.
Oberde Charles