Haïti/Education/Port-au-Prince

Reprise progressive des activités scolaires

Plusieurs établissements scolaires ont recommencé à accueillir des élèves après plus de deux mois d’interruption forcée. Des centaines d’élèves se sont rendus en classe malgré une situation sécuritaire dans le pays qui reste pratiquement inchangée. Ils espèrent que les autorités prendront des mesures pour résoudre cette crise afin qu’ils puissent étudier dans des conditions favorables.

L’insécurité est la principale cause de la paralysie de certaines activités, notamment dans le secteur éducatif de la région métropolitaine de Port-au-Prince. En effet, les gangs armés de la coalition dénommée « Viv Ansanm » ont instauré un climat de terreur. Face à cette situation chaotique, certains élèves ont passé plus d’un trimestre chez eux en attendant un retour au calme pour pouvoir retourner à l’école.

Malgré une tension toujours forte, des dizaines d’écoles ont rouvert leurs portes et accueillent les élèves en uniforme comme à l’accoutumée. Rencontrés au Lycée National de Pétion-Ville, des élèves se sont réjouis d’avoir de nouveau l’opportunité de se rendre en classe et de retrouver leurs camarades.

Ils demandent aux autorités de prendre des mesures pour assurer la sécurité dans le pays et de faire en sorte que l’année académique 2023-2024 se termine afin qu’ils puissent passer dans la classe supérieure. Une élève de Nouveau Secondaire 4 a déclaré qu’elle ne serait jamais prête pour les épreuves officielles, mais qu’elle ferait de son mieux pour terminer ses études classiques en réussissant cette étape qui a été très difficile.

Dans la cour de l’école, des dizaines d’élèves, dont la majorité est en Nouveau Secondaire, se regroupent pour discuter. Parallèlement à Delmas, certains établissements scolaires ont tenté de rouvrir malgré le faible nombre d’enfants présents. Cela n’empêche pas les responsables de continuer à insister pour que les élèves sensibilisent leurs camarades à revenir en classe afin de sauver l’année scolaire perturbée par les problèmes socio-politiques du pays.

Entre-temps, de nombreux espaces éducatifs restent fermés en raison de la violence armée, notamment les gangs de Bas Delmas, du Centre-ville, qui se renforcent de plus en plus et poussent les résidents à fuir. La majorité se retrouve actuellement dans des camps de fortune, espérant l’aide des responsables de l’État. Selon les dernières statistiques, des dizaines d’écoles sont fermées à Port-au-Prince, Gressier, Delmas, Artibonite et dans d’autres régions en raison de la violence.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

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