Lasociété civile haïtienne s’organise pour combattre l’insécurité

Un regroupement de citoyens, membres de la société civilehaïtienne, vient de voir le jour et est baptisé GTS (Groupe de travail sur la sécurité).Cettestructure, dans le document de présentation qu’elle a fait parvenir au journal, se donne pour objectif de proposer des pistes de solutions pouvant aider à aborder, dans tous ses aspects, la problématique de l’insécurité.

Le GTS est composé d’experts en sécurité, en droits humains, des membres du secteur privé, du secteur syndical, du secteur religieux, du secteur académique, de la diaspora et d’association de base de la société civile. On y retrouve, entres autres, ces personnalitéstrès connues comme: Mario Andrésol (ancien directeur général de la PNH), Pierre Esperance (directeur exécutif du RNDDH), Emmanuela Douyon (spécialiste en politiques publiques), Bernard Craan (homme d’affaires), Joël Augustin (président Front uni de la Diaspora haïtienne). La crise sécuritaire que connait Haïti depuis quelque temps,combinéeà l’impuissance de l’Étatà y faire face,est la principale raison qui a motivé les initiateurs à mettre sur pied cette structure de travail.

« Haïti fait face depuis quelques annéesà une crise de sécuritémultidimensionnelle et multiforme qui prend de nos jours des proportions alarmantes et qui met en péril les fondements de la République. En effet, l’Étathaïtien, en raison de la mauvaise gouvernance, n’arrive plus à exercer la première de ses fonctions régaliennes qui est la protection des vies et des biens de ces citoyens. Et pour cause, il s’est dessiné, au fil des années, un triangle fait de corruption, de misère et d’insécuritédans lequel se trouve emprisonnée une population livréeàelle-même. Le constat est que l’État n’a jamais pu mettre en œuvre de véritables politiques publiques de sécurité visant àprotéger ses nationaux contre les menaces internes et externes », regrette le GTS.

« Face à cet état de déliquescence des institutions et des valeurs morales, il est impératif pour les citoyens de s’organiser pour inciter l’Étatà prendre ses responsabilités en matière de sécurité vis-à-vis de la société. L’action citoyenne demeure l’élément principal qui doit contribuer à mettre fin à ce triangle infernal de misère, de corruption et d’insécurité. Son développement passe par l’éducation civique, la promotion de la culture de la paix et de la solidarité, les valeurs de l’honnêteté, ainsi que par le respect des règles et des normes. Le redressement de cette situation passera aussi et nécessairement par le renforcement des institutions répressives, telles la justice et la police, seules capables de faire appliquer les règles et de sanctionner, en toute indépendance, les contrevenants », propose le GTS.

La guerre contre le trafic d’armes, la mise sur pied d’une campagne nationale d’éducation citoyenne, la mise en place d’un système de veille sur la sécurité publique sont parmi les principales actions que le GTS va entreprendre pour apporter sa contribution à la lutte contre l’insécurité.

Le GTS n’est pas une organisation politique et n’a aucune motivation ni ambition politique. Sa mission principale est d’« encourager la collaboration entre le citoyen et l’appareil sécuritaire d’Haïti en vue de résoudre le problème de l’insécuritédans le pays à court, moyen et long terme », expliquent clairement les membres de la structure.

 

John Smith Justin

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