L’Union Nationale et la Réconciliation (UNIR/Haïti) exprime ses préoccupations face aux retours progressifs des familles déplacées dans les quartiers de Solino, Nazon et Delmas 30. La structure appelle à la mise en place d’un véritable plan de redressement, notamment d’urbanisation pour ces zones.
Le parti UNIR se dit consterné par l’horreur des désastres causés par les gangs criminels qui, non seulement, ont détruit des milliers de vies humaines, mais ont également dévasté des quartiers entiers de la capitale. « Les images des quartiers autrefois sous l’emprise des gangs démontrent la cruauté des bandits et le niveau de méchanceté qui les anime. Ils ont réduit en ruines des villes où vivaient leurs semblables », a dénoncé Clarens Renois, responsable de UNIR.
Il estime que la population se retrouve prise entre deux étaux à savoir vivre dans des conditions infrahumaines dans des camps de fortune ou retourner dans des quartiers désertés. Cependant, dit-il, on ne peut pas laisser les familles revenir dans ces zones sans accompagnement de l’État, ni abandonner ces déplacés traumatisés et décapitalisés sans assistance psychologique et économique.
M. Renois invite les autorités à entreprendre trois actions fondamentales, accompagner les réfugiés hébergés dans les centres, réorganiser les quartiers et assister les sinistrés afin qu’ils puissent regagner dignement leurs lieux de résidence habituels. « Les images montrent l’ampleur des dégâts orchestrés par les malfrats. L’État se doit d’agir pour venir en aide aux victimes et leur rendre justice, parce qu’il ne peut y avoir de paix sans désarmement et réparation », a-t-il lancé.
Parallèlement, il rappelle qu’après des appels incessants au dialogue restés infructueux, les bandits ont décidé de passer à la vitesse supérieure en utilisant la population comme bouclier humain. « Les malfrats savent que les décisions et dispositions de la communauté internationale peuvent avoir des retombées positives pour la population. Si les Nations unies optent pour la résolution des États-Unis et du Panama de transformer la force multinationale en une mission de destruction des gangs, et si l’OEA parvient à collecter les 1,5 milliard de dollars pour soutenir les forces d’intervention, ils pourront être vaincus une fois pour toutes », a-t-il fait remarquer.
Il met en garde contre toute forme de négociation avec les gangs ou de paix partielle, soulignant la nécessité de mettre les malfrats hors d’état de nuire, de reprendre le contrôle des quartiers et de les consolider. Tout en plaidant en faveur d’une présence constante des forces de sécurité pour garantir la protection des citoyens, il insiste également sur la mise en place de conditions permettant de protéger les jeunes contre l’enrôlement dans les gangs.
Sheelove Semexant
