Le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition, Laurent Saint-Cyr, a pris la parole ce lundi 22 septembre 2025 à l’Assemblée générale des Nations unies, soulignant l’urgence d’une action internationale face à l’embrasement sécuritaire du pays.
Accompagné d’une forte délégation comprenant le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, la ministre à la Condition féminine et aux Droits des Femmes, Pédrica Saint-Jean, et le Secrétaire d’État à la Sécurité publique, Mario Andrésol, ainsi que de hauts responsables gouvernementaux et militaires, le Président Saint-Cyr a quitté le pays, le 20 septembre 2025 pour participer à la 80ᵉ session ordinaire de l’Assemblée générale à New York.
Dans son discours, Laurent Saint-Cyr a dressé un tableau préoccupant de la situation sécuritaire. « Haïti ne peut pas affronter seule cette crise, alimentée par des réseaux criminels transnationaux ». Il a salué le courage de la PNH et des contingents étrangers tout en soulignant que le pays reste sous-équipé, en sous-effectifs, permettant aux gangs de renforcer leur influence sur le territoire.
Aussi, l’actuel coordonnateur du CPT a rencontré en marge de l’Assemblée générale le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a félicité M. Saint-Cyr pour son leadership et a réaffirmé l’engagement de l’organisation à soutenir Haïti dans ses efforts pour restaurer la sécurité, la paix et la stabilité dans le pays.
Soulignant l’engagement de l’État haïtien, Laurent Saint-Cyr a annoncé un renforcement des ressources allouées à la sécurité, l’augmentation du recrutement pour la Police nationale et les Forces armées, ainsi qu’un investissement de cinq millions de dollars pour préparer le processus électoral. Malgré ces mesures, il a insisté sur le fait que la violence généralisée demeure le principal obstacle à l’organisation d’élections et à l’établissement d’un ordre républicain durable.
Parallèlement, Monsieur Saint-Cyr a exprimé sa profonde gratitude au Kenya et à son président, William Ruto, pour la direction de la Mission multinationale de soutien, ainsi qu’aux États-Unis, à travers le président Donald Trump, et aux pays contributeurs tels que la Jamaïque, les Bahamas, le Salvador, le Guatemala et le Belize. Il a également remercié le Canada, la Barbade et la CARICOM pour leur soutien régional.
Il a conclu son discours en appelant à la création d’une Force de sécurité globale (GSF) capable de briser le pouvoir des groupes criminels et a lancé un avertissement solennel. « Il n’y a plus de temps pour les promesses ni pour des négociations sans fin : il faut une action urgente, décisive et collective », dit-il.
Vladimir Predvil