Gala caritatif

L’association « Ma vie Mon combat » opte pour l’éducation gratuite de la jeunesse haïtienne

L’association «Ma vie Mon combat» a organisé le samedi 7 mai 2022 un grand gala caritatif au profit d’un centre de formation professionnelle ouvert en Haïti l’année dernière. L’occasion pour les responsables de ce centre d’insister sur la place de l’éducation dans le développement d’une nation.

Après plusieurs mois de préparation, l’association «Ma vie Mon Combat» dont la marraine n’est autre que l’ex-dauphine de Miss Univers 2016, Raquel Pélissier, avait réuni des Haïtiens de France et des amis d’Haïti pour un grand gala caritatif sur la Péniche La Louisiane Belle. Un évènement exceptionnel dont le but était surtout de récolter des fonds pour soutenir l’institution qui a ouvert ces portes en décembre 2021 à Delmas 75 avec pour objectif principal de valoriser la formation des jeunes, les encourager à se former en particulier dans les domaines que le pays aura besoin pour se développer. 

Il est 19h 30. Des invités désireux d’accompagner ce projet montrent à bord de La Louisiane Belle. On y voit entre autres des membres du Corps diplomatique haïtien en France, la miss Raquel Pélissier, la maire adjointe de Chaville, Anne Louise Mesadieu, des artistes connus comme le chanteur Oswald et d’autres invités, prêts à participer à cette œuvre importante embrassée par l’association «Ma Vie Mon Combat».

Prenant la parole au nom des membres du comité, la directrice du centre, Venise Fiacre ne cachait pas son ambition. Pour elle, l’implémentation de ce centre en Haïti et la réalisation de ce gala sont des preuves qu’ensemble, on peut faire de grandes choses. En s’adressant à l’assistance, elle affiche le projet de ce centre qui veut créer une nouvelle classe de jeunes entrepreneures en Haïti : « Le temps n'est pas à la parole ce soir, mais à l'action. Car, je souhaite réaliser ce rêve d'enfance à travers vos soutiens. Pour n'avoir pas connu une jeunesse aussi radieuse, je voulais par ce projet être le plus proche que possible des laissés-pour-compte de la société haïtienne », a-t-elle expliqué tout émue.

Détaillant les différents programmes du centre, elle explique qu’il propose une multitude de programmes tels que l’hôtellerie, la restauration, le commerce, le marketing, la gestion

et le développement d'entreprise, entrepreneuriat. Ce projet qui se veut un pôle de formation de référence et de qualité pour les jeunes en Haïti est lié à une tournée réalisée en Haïti par la journaliste pour sa chaîne de télévision Ubi News : « Il a été convenu entre les partenaires de faire un reportage sur Haïti. Je me suis rendu compte que les jeunes ont besoin d'être mieux et d’avoir une profession. C'est ainsi que l'idée de créer le Centre Ma Vie mon Combat m'était venue en tête afin de rendre à mon pays ce que je lui dois en retour. Car, depuis 2009, date de mon premier voyage en Haïti depuis que j’ai laissé en 1984 pour rejoindre mon père à Paris, j’avais du mal à comprendre pourquoi l’État haïtien n’a pas inscrit dans son programme la formation professionnelle obligatoire pour les jeunes ».  Un rêve qui devient une réalité et qui a besoin le support de chaque personne qui croit que l’éducation peut aider les jeunes du pays à mieux s’orienter dans la vie. « Grâce à vos aides et vos dons, les jeunes trouveront un espace pour recevoir le pain de l’instruction », a-t-elle conclu précisant que la formation sera donnée gratuitement aux jeunes haïtiens.

De son côté, la marraine du centre Ma vie Mon combat, Raquel Pélissier a exprimé sa joie de participer à cette noble cause. Elle a expliqué qu’elle n’a pas eu du mal à accepter d’être la marraine de l’association puisque son « objectif personnel a toujours été de redonner une vie à la jeunesse haïtienne et de leur offrir la possibilité de réaliser leur rêve à travers l’éducation et la formation ». Car, « un jeune bien formé c’est un jeune qui va prendre de bonne décision pour son pays », a-t-elle argué. « La véritable mission de chaque être humain c’est essentiellement d’aider son semblable à se retirer d’une situation de désespoir et de se placer au carrefour de l’espoir. Ce carrefour de l’espoir n’est rien d’autre que le chemin de la formation. Je m’engage à être celle qui soutient tous les activités culturelles, caritatives et autres pour le bonheur et l’avenir du centre ».

Ce n’est pas le parrain de MVMC, Ikenson Edumé, qui va dire le contraire, puisque selon lui, la prolifération des gangs armés dans le pays pourrait être réduite si tous les jeunes du pays avaient un métier. « Dans les rangs de ceux qui sèment la peur, dans les rues de la capitale, figurent de jeunes hommes, de jeunes femmes et parfois des enfants. Offrir un métier à un jeune c’est lui enlever une arme des mains. Vos dons vont servir à cette noble cause. Est-ce pourquoi vous êtes là ce soir », a-t-il dit.

 « Nous devons donc réagir afin de provoquer et de voir renaitre l’espoir à travers le centre Ma vie Mon combat. En qualité de parrain et de formateur de ce centre, nous souhaitons mettre fin aux inégalités entre les jeunes et pour y parvenir, l’implication de tous est indispensable », a renchéri me Edumé.

La première partie de la soirée a été animée par le chanteur Grégoire Chéry et de sa bande. Ce dernier en a profité pour présenter sa dernière vidéo, Kalfou, au public, sous le regard du chanteur Oswald qui a fait le déplacement pour soutenir cette belle initiative. L’artiste haïtien, très connu dans la communauté haïtienne de France, Bovano Bob et la diva Glow ont clôturé la partie musicale du gala. Aux termes de la soirée, une peinture de Rachel Pélissier réalisée par l’artiste Peintre Thierry Aubert a été mise aux enchères, pour être achetée finalement par le consul général d’Haïti en France, Richardson Étienne. Le Deejay Path a animé le reste de la soirée au son du bon compas.

 

Jocelyn Belfort

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