Perdre le Nord

Dans la confusion de ces derniers temps, on ne sait pas comment s’orienter ni vers qui se tourner.

 

Nous ne savons pas qui nous défend face à nos tortionnaires ni sur qui compter pour ouvrir la voie vers d’autres horizons.

 

Nous sommes largués, abandonnés à notre sort. Les prières à Dieu et aux dieux ne semblent donner aucun résultat puisque nous pataugeons toujours dans la merde.

 

Les politiques ne montent plus au créneau. Il n’y a, on dirait, plus rien à dénoncer. Le peuple bout à cent degrés et personne ne vient à son secours.

 

Nos filles sont violées, nos fils sodomisés, nos mères désenchantées, nos pères avilis et prostrés, les yeux hagards, nous avalons nos couleuvres et nous attendons.

 

À moi! À moi! À moi! Nos appels au secours, restent morts. Les voix de madame Suplice, de monsieur Pradel, de monsieur Benoît, monsieur Jean Charles, monsieur Jean Baptiste et de mille et un autres ne retentissent plus. Pour monsieur Michel, on comprend que le sort du peuple a changé de bord.

 

C’est à croire que les conditions de la population n’interpellent presque plus personne aujourd’hui. C’est à croire que l’odeur du beurre et la vue du gâteau ont endommagé ces deux sens.

 

Ils ne voient plus la merde tout autour ni n’en sentent l’odeur. Et à l’instar des fantoches, ils sont menés par le bout du nez.

 

Il faut d’autres leaders aujourd’hui qui parlent peu mais qui agissent. Les discours soûlent, les actions mènent à la concrétude des choses.

 

Il faut une révolution, une opération d’extermination des traitres, des bourreaux insatisfaits et insatiables responsables de nos misères. Ils sont là, ils augmentent notre souffrance et créent les conditions de nos maux.

 

Les assassins sont dans les rues nous poursuivent, nous terrifient et nous empêchent de vivre.

 

C’est maintenant ou jamais. Nous devons nous révolter. Nous devons prendre les armes. Nous devons sortir de la léthargie, nous réveiller et nous battre avec ce que nous avons de moyens pour le faire.

 

C’est maintenant ou jamais. Nous devons cesser de nous cacher. Cesser de nous enfermer. Sortir de notre tour d’ivoire et nous battre.

 

C’est maintenant ou jamais. Notre avenir en dépend, notre vie en dépend. Il faut que cela change et nous ne pouvons compter ni sur un quelconque rempart ou sur des politiques qui eux-mêmes ont perdu le Nord.

 

Jackson Joseph

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