L’artiste plasticienne haïtienne Sandra Dessalines présente « Voyages identitaires à Tropiques Atrium

L’artiste plasticienne haïtienne Sandra Dessalines présente Voyages identitaires à Tropiques Atrium  à Fort-de-France jusqu’au 31 janvier 2024. Une occasion unique de découvrir les créations de l’artiste haïtienne Sandra Dessalines pour sa première exposition dans la Caraïbe.

L’exposition « Voyages identitaires » est à découvrir jusqu’au 31 janvier 2024 à Tropiques Atrium à Fort-de-France. Ce voyage fort en émotions  selon la presse internationale, l’ exposition  rassemble les œuvres de Sandra Dessalines, une jeune artiste d’origine haïtienne. La plasticienne crée des visages en papier mâché : des hommes et des femmes à la peau noire, des visages criants de vérité et une magie qui ne laisse pas indifférent. Sandra Dessalines est une artiste plasticienne autodidacte. Sous les mains de l’artiste, les personnages prennent vie et leurs regards criants humanité transpercent l’âme du visiteur. Dans un entretien avec des journalistes étrangers , Sandra Dessalines a expliqué son rapport avec l’ art , à l’ humain et à l’ environnement qui l’entoure. « J’ai toujours un rapport assez particulier avec l’art. C’est entre le déni et l’affirmation. J’ai eu le déclic en 2010 suite au tremblement de terre qu’il y a eu en Haïti. »

Exilée d’Haïti depuis 23 ans, Sandra Dessalines revient pour la toute première fois dans la Caraïbe. Un choc inattendu et profond pour cette artiste installée en France. « J’ai assisté à une scène de deux marchandes, deux Haïtiennes qui négociaient.. Et d’un coup, je me suis mise à pleurer. (…) C’est tout ce que j’ai refoulé, tout ce que j’ai mis de côté pour m’adapter en France qui est ressorti. Je me suis rendu compte, il n’y a pas longtemps que tous ces personnages, c’est moi. » En terre martiniquaise plus qu’ailleurs, le travail de l’artiste promet d’interpeller le visiteur à travers son exposition : « Voyages identitaires » qui met en valeur son talent dans le domaine de la sculpture et d’ artiste de la récupération.  Sandra Dessalines  présente ainsi sa démarche : « Je travaille à l'instinct sur des thèmes qui forgent la culture de mon île avec ses douleurs, sa longue histoire d'asservissements ou de colonisations multiples, ses soifs de liberté.  «  Ma création célèbre le monde rural, le quotidien des paysans et leur culture. Je pétris, modèle et sculpte ces corps meurtris harassés de travail, ou habités d'une spiritualité sensuelle, quasi érotique, exacerbée par les rituels vaudous. Mon substrat ? Des matériaux de récupération ! Cartons, papier mâché, plastique, lambeaux de pneus... De cette seconde vie recyclée... »

 

Sandra Dessalines, donne un visage aux figures de l’esclavage et particulièrement les marrons

Pour la plasticienne  Sandra Dessalines , il était primordial de donner un visage aux figures de l’esclavage et particulièrement les marrons.

« Ça me tenait à cœur de mettre des visages sur ces noms là, sur cette histoire et pour montrer que ce sont des gens qui nous ressemblaient. Et ce sont des gens qui étaient en fuite, qui étaient des marrons. Ce sont des gens qui n’ont jamais accepté leur condition et qui luttaient dès le départ à se libérer. Ce sont des visages familiers, ce sont des visages qu’on rencontre jusqu’à présent. Il faut être digne de ce qu’ils ont fait et il faut continuer. Il ne faut pas rester à ressasser le passé, il faut avancer parce que, eux, ils ont refusé de se soumettre. Et je pense que c’est un très bel hommage que je peux rendre à ces personnes. L’exposition est l’un des éléments de la manifestation : « Fenêtres sur Haïti ». Tropiques Atrium met à l’honneur Haïti durant tout le mois de janvier, avec un programme symbolisant la richesse de la culture haïtienne. Visite guidée d’une exposition saisissante de vérité où la plasticienne Sandra Dessalines expose les visages imaginés des figures de l’esclavage. »

 

Schultz Laurent Junior avec la presse internationale

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