Handicap visuel et lecture en Haïti: Pour la fin d'une exclusion

Une visite sommaire du bibliothécaire  dans  les  bibliothèques ou centres de documentation en Haïti révèlerait l’absence de ressources ou services documentaires  adaptés pour les personnes en situation de handicap. Ceci représente une anomalie dans la mesure où les personnes en situation de handicap constituent une part notable des sociétés humaines et qu’elles ont des besoins d’information comme tout le monde. Il appert que les bibliothèques haïtiennes, dans leur majorité et diversité, n’ont pas encore compris la nécessité de pourvoir leurs entités de ressources et de services appropriés pour cette catégorie non négligeable de lecteurs. Nous avions effectué une petite enquête dans le secteur et les résultats sont concluants : une grande exclusion est à l’œuvre dans le milieu de la connaissance en Haïti et cette exclusion touche  particulièrement les  handicapés visuels. La personne non voyante est  alors affectée  dans sa capacité essentielle de prendre contact avec la pensée écrite.  Elle  devient  doublement isolée et  ne peut que se servir de l’auditif pour s’instruire et se perfectionner. Or, pour la personne instruite, la  lecture  représente un besoin de base, une nourriture de l’esprit. Le Dr Jean-Price Mars, de son côté,  parle des « muscles de l'esprit ». [1]

Dans l’Antiquité et durant tout le Moyen-âge, les monastères ont assuré en Europe la transmission du savoir  par la copie constante des textes. L'invention de l'imprimerie par Johan Gutenberg en 1455 représentait une  véritable révolution dans l'histoire du livre. Cependant, les personnes non voyantes en étaient encore privées d'un accès direct. De grands écrivains qui eurent la vue troublée ou très affaiblie sur la fin de leur vie eurent beaucoup à souffrir de cette situation. La mise au point des verres d'agrandissement à partir des données de l'optique  a consisté  en une certaine amélioration pour les personnes dont la vue était affectée. Mais pour celles qui ont complètement perdu la vue, ou qui sont  nées  privées de cette faculté, le problème restait entier. Elles étaient tout simplement exclues des avantages et possibilités de la lecture.  Pour Albert Labarre, « l'invention de l'imprimerie a procuré au livre une plénitude et un accomplissement dans la mesure où tout texte littéraire (au sens large) aspire par essence à une communication et à une diffusion les plus vastes possibles »[2].  Pourtant, ce développement sans précédent du livre dans toute l’histoire de l'humanité n'avait  pas eu une incidence sur la situation des personnes non voyantes qui en étaient toujours exclues.  Les gens possédant de l'argent, les grandes familles nobiliaires, les seigneurs, les princes et les comtes ou leurs proches ayant des problèmes visuels s'attachaient des services de secrétaires pour lire pour eux leurs correspondances  et écrire les réponses sous leur dictée. Ces fonctionnaires spéciaux étaient dans le secret de leurs employeurs. C'est d'ailleurs la racine lexicale du  terme « secrétaire » qui doit être d'abord une personne de confiance[3]

Cependant, pour les personnes non-voyantes ne possédant pas des ressources matérielles et financières leur permettant de se payer les services d'un « secrétaire », la lecture restait tout simplement un fruit défendu et inaccessible.  Les pouvoirs publics allaient prendre des mesures en créant des écoles pour les aveugles. Ce fut le cas notamment pour l'Institut Royal des Jeunes aveugles à Paris fondé au cours de l'année 1785. Au cours de l'année 1829, un jeune français non voyant suite à un accident, M. Louis Braille, a mis en œuvre un système de transcription rapide et pratique de  l'alphabet  permettant de le lire de façon tactile avec de points en saillie. La lecture se fait  par le contact avec les doigts.  Le système connut un très grand succès avec des améliorations continuelles. De nos jours, le système de Braille est utilisé au niveau mondial permettant aux non-voyants un accès à la lecture et à la connaissance. Et la journée du 4 janvier a été consacrée par les Nations-Unies, depuis l’année 2019, journée internationale de l’écriture Braille nous rappelle le journaliste et présentateur Pierre-Renel René du journal Grand Boulevard de Radio Caraïbe FM,

Un  romancier comme Guy des Cars a illustré les possibilités de l'alphabet Braille au niveau de l'enseignement et de la formation de la personnalité dans son célèbre roman « La  brute ». Dans le cadre de la conception et de la mise en application de politiques sociales sectorielles à l'endroit des personnes en situation de handicap visuel, l'alphabet Braille  a été adopté par de nombreux Etats et la Technologie de l'Information et de la Communication propose des logiciels pour le codage et le décodage du Braille de façon instantanée. À Porto-Rico, par exemple, l’écriture Braille est omniprésente, jusque dans les ascenseurs à côté des numéros correspondant en chiffres arabes indiquant les étages. Il en est de même pour les chambres d'hôtel. Dans le cadre de la loi Fédérale américaine ADA (American Disability Act), la personne non voyante peut non seulement s'orienter, mais aussi disposer d'une fenêtre sur l'éducation, la culture et la lecture, surtout la lecture. Elle se sent en conséquence de moins en moins isolée, de moins en moins exclue, stigmatisée et mise au  rancart de la société. Au cours de l’année 2005, la Fédération Internationale des Bibliothécaires et Associations (IFLA) avait publié un document d’une grande importance sur les services bibliothécaires  pour les personnes non-voyantes[4].  En  France, à partir de l’article L.111.1 du Code de l’éducation, le concept d’éducation inclusive est opérationnel dans les écoles et établissements d’éducation dans le cadre d’un partenariat étroit entre le Ministère de  l’Education Nationale et  la Conférence Nationale du Handicap.

Dans les bibliothèques de l'Université d'État d'Haïti (UEH), il n'y a ni les infrastructures de base, ni les services, ni les professionnels avisés pour accueillir et accompagner les personnes en situation de handicap visuel dans leurs besoins et nécessités d'information. Nous retrouvons la même absence dans les bibliothèques des universités privées et centres de documentation. Or, ces entités ont une certaine tradition de recevoir des étudiants ayant des difficultés ou des problèmes visuels. Par exemple, à la Faculté des Sciences Humaines, au Département de Communication sociale,  nous avions eu des expériences d'enseignement avec deux étudiants non-voyants.  L'un d'entre eux a pu terminer tout le cursus académique de la licence, réaliser un stage pratique au journal Le Nouvelliste et intégrer les services de Communication d'une entreprise publique haïtienne.  J'étais personnellement témoin des problèmes, des difficultés que devraient affronter ces non-voyants tout au cours de leurs études universitaires. Ils possédaient certes des machines en Braille pour prendre les notes en salle de cours. Mais, ils devraient toujours avoir tout près d'eux une personne disponible pour lire à leur intention les textes des bibliographies des cours afin de pouvoir  effectuer les devoirs et travaux pratiques. Un véritable parcours du combattant prompt à décourager toute personne de motivation moyenne. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Les moyens, les infrastructures documentaires, les technologies appropriées existent pour les services de lecture et de consultation sur internet à l'intention des personnes ayant des difficultés ou handicap visuel. Actuellement, les versions  des programmes en Braille sont disponibles pour toutes les œuvres littéraires et scientifiques mondiales. Des programmes informatiques proposent des conversions automatiques et des versions auditives de ces textes. Aux États-Unis d'Amérique (USA), par exemple, la loi ADA (Americans with Disabilities Act)[5] fait exigence à toute entreprise privée ou publique, sous peine d'amende et d'autres sanctions, de se pourvoir en accès approprié à l'intention des personnes en situation de handicap. Les mêmes dispositions concernent également les institutions d'enseignement et les bibliothèques. Autrement, ces institutions ne pourront pas fonctionner et encore moins recevoir des fonds fédéraux. Dans les bibliothèques publiques, il y a tout un département qui est  chargé de fournir des ressources et des services aux personnes en situation de handicap.  En Europe, au Canada et en Amérique latine, la même tendance s'affirme et se confirme  dans le cadre d'un mouvement d'ensemble se rapportant au respect des droits des personnes en situation de handicap dans le cadre du concept de l’éducation inclusive. En Haïti, il  y a beaucoup à faire dans le domaine. Dans le cadre de cet écrit, nous parlons clairement de la nécessité de mettre fin  à une exclusion.  Ce qui implique nécessairement des changements à opérer et des innovations à introduire à différents niveaux. D'abord, il faut commencer par nous libérer de certains préjugés et stéréotypes négatifs concernant la question du handicap elle-même. Dans le milieu éducatif et universitaire haïtien, ces stéréotypes sont présents, vivaces et tenaces. Il faut mettre fin à de telles pratiques déshonorantes et discriminatoires sans autre forme de procès par un travail permanent d’éducation, de sensibilisation  et un régime de sanctions aux contrevenants.   

En dépit de tout, il y a eu des avancées dans le domaine en Haïti. Sous la Présidence de M. René Préval, il a été constitué une Secrétairerie d’État à l’Intégration des Personnes handicapées (SEIPH)[6] menant des actions valables sur le terrain. Cette instance avait rédigé en septembre 2009 un document de Politique nationale du handicap : les grandes orientations. D’un autre côté, il faut souligner ici l'action courageuse et soutenue de la Société Haïtienne d'Aide aux Aveugles (SHAA)[7] qui, depuis le début des années 1950, accompagne les non-voyants dans leurs études et leur fournit du matériel éducatif approprié[8]. Pour la publication en ligne Reliefweb, « L'institution [SHAA] se propose aussi de permettre aux enfants handicapés visuels de bénéficier d'une éducation de qualité dans un cadre régulier. Cette éducation offerte aux aveugles et mal voyants se veut intégrée. Aussi, les bénéficiaires fréquentent-ils les mêmes établissements scolaires que les élèves ne souffrant aucune déficience visuelle. Dans ces écoles, les élèves obtiennent le soutien d'un professeur itinérant qui leur apprend à manipuler les équipements ou à se déplacer. Ils reçoivent aussi de l'aide dans les matières dans lesquelles ils présentent des difficultés. Le professeur itinérant dispense aussi aux professeurs des rudiments de formation sur la façon de dispenser des cours aux non-voyants. De même, la SHAA fournit un encadrement psychopédagogique aux élèves aveugles en difficulté d'adaptation. Elle organise des séminaires de formation en éducation spécialisée, fournit du matériel adapté aux élèves non-voyants et paie leurs frais de scolarisation. Un transcripteur met en braille les livres réguliers et les examens. La Société haïtienne d'Aide aux aveugles offre également des services d'alphabétisation et post-alphabétisation au bénéfice des adultes non-voyants »[9]. Selon la même source documentaire, « Pour mener à bien sa mission, l'institution dispose d'une bibliothèque spécialisée baptisée bibliothèque « Roger Dorsainvil », du nom d'un ancien historien haïtien, qui était devenu aussi un handicapé visuel. Cette bibliothèque dispose d'un fonds de 3.297 ouvrages dont 940 en écriture braille, 1402 ouvrages sonores et 955 ouvrages réguliers »[10]. Il s’agit d’un fonds documentaire en expansion se proposant des services de lecture et d’épanouissement intellectuel à une catégorie sociale généralement exclue des pratiques éducatives. À encourager. À soutenir.

Le Coordonnateur de la Société Haïtienne d'Aide aux Aveugles (SHAA) le Dr Michel A. Péan, non-voyant lui-même, se caractérise par son dynamisme et sa constance dans la lutte pour la reconnaissance des droits de toutes les personnes en situation de handicap. Il était d'ailleurs présent à l'inauguration de la Bibliothèque Publique de Tabarre et avait promis de fournir à cette nouvelle Bibliothèque municipale des matériels appropriés pour les non-voyants.  Venant de la part du Coordonnateur de la Société Haïtienne d'Aide aux Aveugles  (SHAA) et qui a été de plus Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes handicapées (SEIPH), ce geste, au-delà de son symbolisme, garde toute sa pertinence. Il en appelle à d'autres actions de ce type à l'échelle du pays tout entier. La SEIPH, dans un partenariat avec des organismes comme la Christian Blind Mission (CBM) par exemple pourrait concevoir et mettre en œuvre un tel programme à l'intention des bibliothèques publiques et académiques du pays. Le projet Handicap et Culture avec le Travailleur social et Metteur en scène M. Johnny Zéphirin est en train de faire actuellement un travail hautement appréciable avec l'appui de la FOKAL. Des pièces de théâtre sont écrites ou jouées par des personnes en situation de handicap. Les résultats ont été jusqu'à présent satisfaisants et édifiants. L'accès aux services et aux biens culturels est un droit, un attribut de la citoyenneté. L'accès à lecture est plus qu'un droit. C'est une garantie de développement  harmonieux et serein  de la personnalité. 

L’histoire de la littérature et de la musique, au niveau mondial et national,  a toujours eu partie liée avec des œuvres et des initiatives de non-voyants célèbres. Le grand poète grec Homère, rédacteur des grands poèmes épiques comme l'Iliade et l'Odyssée, est réputé avoir été aveugle[11].  Jorge Luís Borges, le célèbre auteur du non moins célèbre texte « La bibliothèque de Babel » avait été, lui aussi, frappé de cécité. Ce qui ne l'empêcha pas de diriger la Bibliothèque Nationale d'Argentine pendant plusieurs décennies et de continuer à produire des œuvres littéraires saluées par la critique mondiale. Sur le plan musical, que l'on pense à M. Ray Charles, à M. Stevie Wonder ou encore à M. Andrea Boccelli. En Haïti, il faut toujours se rappeler que le fondateur de la Bibliothèque Nationale d'Haïti (BNH), le Président Sténio Vincent, écrivain, grand lecteur et collectionneur avisé de livres et d'objets d'art, a été, sur le soir de sa vie, frappé de cécité. Il en fut de même pour le grand écrivain et homme politique Roger Dorsainvil. Au niveau de la musique,  nous avons M. Onikel Augustin, M. Rommel Joseph[12], M. Ulrick Pierre (Ti-Pierre)[13], M. Clark Parent[14]. Nous avons M. Henri Pigniat du fameux groupe musical Les Loups Noirs et M. Joseph Jacques, affectueusement surnommé par le public haïtien Joe Jack, « l'homme-orchestre » qui a fait danser toute une génération d'Haïtiens dans ses prestations. Les habitants de la Petite-Rivière de l'Artibonite d'une certaine époque se souviendront toujours de M. Vénéron Altidor, père des musiciens Raymond Altidor et Garcia Altidor, qui, non-voyant, faisait vibrer les voûtes de l'Eglise catholique Saint-Jérôme aux sons de l'orgue et de l'harmonium lors des grandes célébrations religieuses. Il est à noter que M. Vénéron Altidor faisait également des travaux d'ébénisterie tout en étant privé de l'usage de ses yeux. Dans un autre registre,  nous avons M. Michel A. Péan, Docteur en littérature, premier Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées et actuel Coordonnateur de la Société Haïtienne d'Aide aux aveugles (SHAA). Et, puis nous avons ce génie incomparable, ce monument du théâtre radiophonique haïtien, cet auteur et interprète unique de toutes ses pièces et détenteur d'une culture générale et classique immense proche d'une véritable érudition. On n'a qu'à écouter à tête reposée, au sein de son  répertoire aussi riche que varié,  sa pièce de trente-deux minutes : J'ai vengé la race! , pour s'en convaincre. Il s'agit bien, et le lecteur l'a déjà deviné, de M. Maurice A. Sixto[15]

Au cours d'un colloque organisé les 2, 3 et 4 mai 2029 par le Groupe Challenges coordonné par le Professeur Watson Denis, au local de la Direction des Etudes Post-Graduées (DEP) de l'Université d'État d'Haïti (UEH), le Dr Michel A. Péan avait témoigné comment M. Maurice A. Sixto qu'il connaissait personnellement, s’en prenait pour composer toutes ses pièces radiophoniques, c’est-à-dire sans rien écrire, avec le tout dans sa tête.  Quand M. Maurice Sixto se sent alors prêt pour l'enregistrement, il demande alors que l'on emmène au studio. Un véritable prodige de mémoire avec des capacités interprétatives des personnages les plus divers.  N'est-ce pas sensationnel? Combien de potentiels génies non-voyants avons-nous encore dans les  familles haïtiennes et qui ne peuvent mettre en évidence leurs talents et dons naturels à cause des barrières sociales, économiques et culturelles? À l’Université de Porto-Rico, j'ai connu personnellement  une  Faculté qui a été dirigée pendant  près d'une décennie par  un  Doyen non-voyant.  Ce Doyen a été élu  en deux occasions sur la base de son programme et l'efficacité de son administration. Dans le cadre de cette étude, en plaidant pour un accès institutionnel non stigmatisant pour nos non-voyants à la lecture et à l'éducation, nous plaidons également pour la fin d'une exclusion, alors que l'on parle de plus en plus de respect des  droits humains et que nos braves paysans répètent eux, depuis les premiers moments de la proclamation de notre Indépendance en 1804, cette phrase célèbre, révélatrice de tout un projet de société et d'une claire  vision du monde: Tout moun se moun!

 

Jérôme Paul Eddy Lacoste,

Documentaliste, Responsable Académique de la Faculté des Sciences Humaines (FASCH) de l’Université d’État d’Haïti (UEH).

 

Légende: Le Docteur Michel A. Péan, Coordonnateur de la Société Haïtienne d'Aide aux aveugles (SHAA), Ancien Secrétaire d'État à l'Intégration  des Personnes handicapées (SEIPH), défenseur infatigable des droits des personnes en situation de handicap promoteur en  Haïti du concept de « l'éducation inclusive »  Photo Internet Reliefweb.

NOTES

[1] Jean-Price Mars (1919) [2013]. La vocation de l'élite. Editions Fardin, Port-au-Prince. p. 123.

2Albert Labarre (1978). Histoire du livre. Presses Universitaires de France (PUF), Collection que Sais-je? Paris, p. 56. 

3 Dans  le cadre de l'administration du Pape, on parlait alors de camérier secret, fonction exercée par plusieurs évêques ayant la confiance totale du Saint-Père et qu'Il consulte pour les grandes décisions. Dans le gouvernement de l'Empereur Jean Jacques Dessalines, cette fonction hautement stratégique était occupée par M. Etienne Mentor  et surtout, surtout… par M. Boisrond Tonnerre, le secrétaire particulier de toute confiance, l'archiviste secret de l'Empereur. L’on comprend bien qu'immédiatement après l'assassinat de l'Empereur le 17 octobre 1806, ces deux secrétaires et archivistes ont été arrêtés, dépouillés de leurs archives et froidement exécutés. Ces archives concernaient, en grande partie, les documents de titres de propriétés douteux retenus par l'Empereur Jean-Jacques Dessalines suite aux mesures de vérification des titres de propriété. Quatre mois plus tard, un décret  gouvernemental  de février 1807 déclara tous ces « titres » désormais « légaux ».

4 Guide de l’IFLA sur le développement de bibliothèques adaptées aux besoins des aveugles – Bibliothèques inclusives (bibliotheques-inclusives.fr). Www. IFLA – Bibliothèques inclusives.  Consulté  le 12 avril 2022.

5 Sous ce rapport, le lecteur  pourra consulter avec  profit  le site : www.ada.gov.

6 Dès sa constitution, la Secrétairerie d’État à l’Intégration des Personnes handicapées (SEIPH) est une institution partenaire de la faculté des Sciences Humaines de l’Université d’État d’Haïti.  Elle reçoit toujours les étudiants stagiaires  en Travail Social et en Psychologie.

7La  Société Haïtienne d'Aide aux Aveugles (SHAA) est également une institution partenaire de la Faculté des Sciences Humaines.

8 Selon le  Dr Augustin Mathurin (1972), Op. Cit.  « Le  23 février 1952 : Fondation de la Société Haïtienne d’Aide aux Aveugles dirigée par un  Comité  composé  de Docteur Paul Baron président, assisté des membres William Mc Conny, Jean Sorel, Marcel Elie, Capitaine Jacques Edgar, Gérard Gaetjens, Sister John of Margarett, Mme Augustin Prophète, Dr Yvonne Sylvain ». Depuis cette date, cette association travaille sans relâche à l’intégration  sociale des  personnes non-voyantes. Une œuvre sociale à encourager et soutenir.  

9 www.Reliefweb: « Haïti : la SHAA au service des handicapés visuels ».  31 octobre 2008.

10 Ibid.

11 C'est d'ailleurs la source de la phrase didactique que devaient reprendre les principales grammaires latines pour  inculquer aux jeunes latinistes la traduction du pronom collectif « on »  par le verbe « dire »  à la troisième personne du pluriel.  Dicunt Homerum caecum fuisse: On dit,  on raconte, on rapporte,  on prétend, on soutient…  qu'Homère était aveugle.

12 Sans avoir perdu la vue complètement, M. Rommel Joseph a eu de sérieux problèmes de vue. Ce qui ne l’empêchait pas, suite à ses études à l’Ecole Saint-Vincent de Paul de l’Eglise Episcopale d’Haïti,  de devenir un très grand violoniste ayant réalisé par la suite son Master en études musicales à la prestigieuse Julliard School de New York et collaboré au Boston Symphony Orchestra. En Haïti, M. Rommel Joseph enseignait la musique et accompagnait en studio les artistes Ansy et Yole Dérose. De plus, M. Rommel Joseph animait une émission de musique classique très prisée sur les ondes de Radyo Kiskeya, Trésor musical, juste avant l’émission Intérêt Public de Madame Liliane Pierre-Paul. Ce grand musicien nous a laissés au cours de l’année 2015. Quant à la célèbre journaliste Liliane Pierre-Paul, son brusque départ pour l’au-delà le 31 juillet 2023, juste avant le journal de 4heures PM a bouleversé toute une population.     

13 M. Ulrick Pierre, Ti-Pierre, est originaire de la Petite Rivière de l’Artibonite. C’était un claviériste exceptionnel et un multi-instrumentiste.  Il avait fondé un duo avec Mme Claudette qui a eu du succès au cours des années 1980. M. Ulrick Pierre, Ti-Pierre, devrait trouver la mort dans des conditions tragiques à l’occasion de l’annonce de la tentative de Coup d’État de M. Roger Lafontant le 7 janvier  1991 contre le Président Elu M. Jean Bertrand Aristide.  

14M. Clark Parent est également un homme politique. Il a été élu Sénateur de la République lors des élections de Décembre 1990 portant au pouvoir  le Président  Jean-Bertrand Aristide.

15 Sur la vie et l'œuvre de M. Maurice A. Sixto, nous recommandons vivement l'ouvrage du Professeur Ethson Othilien: (2018).  Maurice Sixto ou le phénix de l'oraliture haïtienne. Boston, JEBCA Edition.


[1] Jean-Price Mars (1919) [2013]. La vocation de l'élite. Editions Fardin, Port-au-Prince. p. 123.

[2] Albert Labarre (1978). Histoire du livre. Presses Universitaires de France (PUF), Collection que Sais-je? Paris, p. 56. 

[3] Dans  le cadre de l'administration du Pape, on parlait alors de camérier secret, fonction exercée par plusieurs évêques ayant la confiance totale du Saint-Père et qu'Il consulte pour les grandes décisions. Dans le gouvernement de l'Empereur Jean Jacques Dessalines, cette fonction hautement stratégique était occupée par M. Etienne Mentor  et surtout, surtout… par M. Boisrond Tonnerre, le secrétaire particulier de toute confiance, l'archiviste secret de l'Empereur. L’on comprend bien qu'immédiatement après l'assassinat de l'Empereur le 17 octobre 1806, ces deux secrétaires et archivistes ont été arrêtés, dépouillés de leurs archives et froidement exécutés. Ces archives concernaient, en grande partie, les documents de titres de propriétés douteux retenus par l'Empereur Jean-Jacques Dessalines suite aux mesures de vérification des titres de propriété. Quatre mois plus tard, un décret  gouvernemental  de février 1807 déclara tous ces « titres » désormais « légaux ».

[5] Sous ce rapport, le lecteur  pourra consulter avec  profit  le site : www.ada.gov.

[6] Dès sa constitution, la Secrétairerie d’Etat à l’Intégration des Personnes handicapées (SEIPH) est une institution partenaire de la faculté des Sciences Humaines de l’Université d’Etat d’Haïti.  Elle reçoit toujours les étudiants stagiaires  en Travail Social et en Psychologie.

[7] La  Société Haïtienne d'Aide aux Aveugles (SHAA) est également une institution partenaire de la Faculté des Sciences Humaines.

[8] Selon le  Dr. Augustin Mathurin (1972), Op. Cit.  « Le  23 février 1952 : Fondation de la Société Haïtienne d’Aide aux Aveugles dirigée par un  Comité  composé  de Docteur Paul Baron président, assisté des membres William Mc Conny, Jean Sorel, Marcel Elie, Capitaine Jacques Edgar, Gérard Gaetjens, Sister John of Margarett, Mme Augustin Prophète, Dr Yvonne Sylvain ». Depuis cette date, cette association travaille sans relâche à l’intégration  sociale des  personnes non-voyantes. Une œuvre sociale à encourager et soutenir.  

[9] www.Reliefweb: « Haïti : la SHAA au service des handicapés visuels ».  31 octobre 2008.

[10] Ibid.

[12] Sans avoir perdu la vue complètement, M. Rommel Joseph a eu de sérieux problèmes de vue. Ce qui ne l’empêchait pas, suite à ses études à l’Ecole Saint-Vincent de Paul de l’Eglise Episcopale d’Haïti,  de devenir un très grand violoniste ayant réalisé par la suite son Master en études musicales à la prestigieuse Julliard School de New York et collaboré au Boston Symphony Orchestra. En Haïti, M. Rommel Joseph enseignait la musique et accompagnait en studio les artistes Ansy et Yole Dérose. De plus, M. Rommel Joseph animait une émission de musique classique très prisée sur les ondes de Radyo Kiskeya, Trésor musical, juste avant l’émission Intérêt Public de Madame Liliane Pierre-Paul. Ce grand musicien nous a laissés au cours de l’année 2015. Quant à la célèbre journaliste Liliane Pierre-Paul, son brusque départ pour l’au-delà le 31 juillet 2023, juste avant le journal de 4heures PM a bouleversé toute une population.     

[13] M. Ulrick Pierre, Ti-Pierre, est originaire de la Petite Rivière de l’Artibonite. C’était un claviériste exceptionnel et un multi-instrumentiste.  Il avait fondé un duo avec Mme Claudette qui a eu du succès au cours des années 1980. M. Ulrick Pierre, Ti-Pierre, devrait trouver la mort dans des conditions tragiques à l’occasion de l’annonce de la tentative de Coup d’Etat de M. Roger Lafontant le 7 janvier  1991 contre le Président Elu M. Jean Bertrand Aristide.  

[14] M. Clark Parent est également un homme politique. Il a été élu Sénateur de la République lors des élections de Décembre 1990 portant au pouvoir  le Président  Jean-Bertrand Aristide.

[15] Sur la vie et l'œuvre de M. Maurice A. Sixto, nous recommandons vivement l'ouvrage du Professeur Ethson Othilien: (2018).  Maurice Sixto ou le phénix de l'oraliture haïtienne. Boston, JEBCA Edition.

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