L'opposition tacle le pouvoir et dénonce une vaste campagne de corruption

Selon l'un des membres en vue du secteur démocratique et populaire, Schiller Louidor, le régime en place dirige le pays tout droit vers la catastrophe. L'amateurisme et la corruption, sont entre autres, les vecteurs de ce chaos à venir, fait savoir, M. Louidor qui invite la population, malgré sa méfiance, à observer scrupuleusement les consignes hygiéniques recommandées.

Un mot, le politique, membre de l’opposition, veut résumer la gestion faite par Gouvernement du Covid-19. Il s'agit, selon Schiller Louidor, d’une « catastrophe ». Il a mis en évidence la maladresse de l'équipe au pouvoir qui n'a montré aucune volonté réelle de combattre la pandémie. « L'État haïtien ne veut pas combattre la maladie. Au, contraire, les dirigeants veulent s'en servir pour s'enrichir, malgré l'ampleur de la situation », dénonce, M. Louidor qui rappelle à la population que le coronavirus n'est pas une fable, mais une réalité en Haïti.

La population, indépendamment de son bas niveau de confiance placée dans le pouvoir, est invitée à faire preuve d'intelligence en appliquant scrupuleusement les consignes sanitaires recommandées, exhorte l'opposition politique qui dit travaille d'arrache-pied pour accompagner la population. Cependant, le docteur Louidor, toujours acerbe contre le régime du PHTK et Jovenel Moise en particulier, n'a pas manqué de s’en prendre au chef de l’État. « C'est un amateur, un petit, un minable, un sans scrupule qui n'a jamais tenu parole et qui, par son sens de l'irresponsabilité complique davantage la situation en profitant de la souffrance de la population pour continuer ses actes de corruption », a fait savoir le signataire de l'Accord Marriott.

Il en a aussi profité pour critiquer les contradictions, les manquements et les actions controversées du pouvoir. Il questionne, entre autres, la réouverture des usines du textile, le maintien la fabrication des cartes d'identification nationale, les difficultés liées à la communication sur la maladie, les dépenses effectuées et les commandes sournoises passées durant la période de crise. À cela s'ajoute, les promesses non tenues qui sont liées aux mesures d'accompagnement populaire.

Au regard de toutes ces manœuvres de l'Exécutif, pense-t-il, pour détourner tous les fonds alloués à la gestion de cette crise, l'ancien directeur de la DCPJ, appelle la population à prendre comme « première mesure » dans la gestion de cette pandémie : le départ du président du Palais national. « Pour lutter contre ce fléau, il faut qu'il n'y ait pas ce régime rapace au pouvoir. Trop de revenus sont perdus à travers la contrebande à la frontière et ans les douanes. Si l'État avait fait preuve de plus de responsabilité, on aurait assez de moyens pour faire face à ce fléau au lieu de tendre nos mains vers l'extérieur qui peine aussi à contrer ce virus. »

L'insécurité: la preuve d'un banditisme d'État

En réaction à l'ultimatum lancé par le ministre de la Justice aux civils armés de Village de Dieu, l'homme politique dénonce, ce qu'il appelle une manœuvre démagogique. Selon lui, les chefs de file du PHTK et une frange du secteur privé des affaires alimentent l'insécurité dans le pays. « Ils font de la démagogie. On a affaire à un banditisme d'État. Obstinés du pouvoir, Jovenel Moise et consorts sont les fournisseurs en armes à ces gens qu'ils prétendent menacer. C'est une stratégie des leaders du PHTK de former des gangs pour assurer leur réélection », soutient le politique appelant toutefois la population à ne pas faire cas à ces genres de menaces.

Annonçant pour bientôt la communication d'un nouveau plan de bataille contre le pouvoir, Schiller Louidor dénonce l'absence d'un plan réel de sécurité nationale. À son avis, l'Exécutif planifie une tuerie à l'instar de celle de La Saline. « Ils sont incohérents et veulent du coup appliquer une sorte d'exclusion. Les dirigeants, à travers cet ultimatum, montrent toute la faiblesse de l'État », critique le porte-parole.

Quid les décisions prises à l’encontre des Haïtiens bloqués à l’étranger et qui souhaitent rentrer en Haïti?

Schiller Louidor en a aussi profité pour exprimer la position du secteur démocratique et populaire sur les mesures imposées par l'État aux Haïtiens, actuellement à l’étranger, qui souhaitent rentrer chez eux. Selon lui, l'État est en train de violer les droits de ces Haïtiens. Les exigences sont impossibles à tenir. Tout cela, hormis les risques que cela représente dans un contexte de crise sanitaire aiguë, découle de l'amateurisme des dirigeants qui ne savent pas anticiper. Encourageant la tolérance et la solidarité entre les membres de la population, l'homme politique questionne la défaillance de l’État incapable de négocier avec les autorités américaines non seulement pour limiter les déportations.

Daniel Sévère

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