Économiquement, Haïti est en train de traverser des moments difficiles de son existence. Ce qui occasionne l’augmentation considérable du nombre d’individus fuyant le pays pour se rendre partout ailleurs. Avec évidemment les risques de déportation par les autorités de la migration des pays d’accueil. Ces derniers temps, on assiste à une augmentation sévère du nombre des déportations d’Haïtiens.
La Direction générale des migrations (DGM) de la République dominicaine a informé qu’au cours du mois de janvier, soit entre 7 et 12 janvier, des opérations de contrôle migratoire ont été réalisées dans différents secteurs du District national, les municipalités de Santo Domingo nord et est et dans 9 provinces : Azua, Barahona, Dajabón, Duarte, Pedernales, Santiago de los Caballeros, Santiago Rodríguez, San Juan de la Maguana et Valverde.
Lors de ces opérations, environ 1 803 personnes d’origine haïtienne ont été arrêtées et contrôlées, soit une augmentation de 78 % par rapport aux semaines précédentes. Après vérification, à l’aide de lecteurs biométriques et la base de données centrale de la DGM, 1 765 Haïtiens (98 %) ont été déclarés en situation migratoire irrégulière ou sans-papiers et reconduit aux postes frontaliers de Dajabón, Elías Piña et Jimaní, pour y être enregistrés puis déportés en Haïti.
Au sein de ces équipes, il y a non seulement des inspecteurs, d’agents de la DGM, mais également des militaires en soutien de la Police nationale dominicaine, ainsi que le Corps spécialisé de la sécurité touristique (CESTUR) en coordination avec le ministère public des provinces concernées.
Aux Bahamas, tout n’est pas rose pour les Haïtiens
Depuis le passage de Dorian qui a ravagé les Bahamas, les Haïtiens sont la cible de la population et des autorités du pays, sous prétexte que les ressortissants d’Haïti portent malheur. La journaliste de Miami Herald, Jacqueline Charles, qui effectue pas mal de dossiers sur Haïti pour le journal américain, a informé, ce matin, de l’arrestation de 31 migrants haïtiens sur la chaîne de l’île de Bahamas, par des membres de la défense royale.
Ce sont des rapatriements qui se poursuivent. Plusieurs centaines de migrants sont déjà expulsées du territoire des Bahamas depuis le passage de Dorian. Et ce lundi, 31 personnes en situation irrégulière ont été arrêtées pour être rapatriées. À plusieurs reprises, les autorités ont soulevé cette menace de déportation. Et très souvent, elles le mettent à exécution.
Deux mois de cela, plusieurs cas de rapatriement ont été enregistrés. Et l’Organisation internationale de la migration (OIM) avait affirmé avoir suivi, en collaboration avec l’Office national de la migration (ONM), le rapatriement de ces 340 migrants haïtiens des Bahamas, en provenance des régions du nord d’Haïti (départements du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est). Les Bahaméens ne veulent plus voir les Haïtiens sur leur territoire.
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