Séance de validation des outils sur les garanties des droits des accusés et des victimes

Une séance de validation d’un guide et des outils de vulgarisation sur les garanties judiciaires pour les droits des accusés et des victimes est organisée le jeudi 21 avril 2022 à l’initiative de l’Office de la protection du citoyen et de la citoyenne (OPC). Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Accès à la justice » financé par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L’occasion pour l’OPC de rappeler la nécessité de mettre un terme au règne de l’impunité en Haïti.

«L’impunité engendre la violence et la violence engendre la violation des droits de l’homme», a déclaré Renan Hédouville, protecteur du citoyen et de la citoyenne. L’ellaboration d’outils de vulgarisation des droits des accusés et des victimes est un sujet qui s’inscrit au niveau de tous les systèmes de protection des droits de l’homme, d’où cette activité de sensibilisation, de présentation et consultation sur leur validation, a fait savoir Renan Hédouville.  

 

L’État haïtien a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Le 6 mai 1991 et la Convention interaméricaine relative aux droits de l’homme et autres montrent que le droit des accusés et des victimes s’inscrit dans les principes internationaux au respect des droits de l’homme. 

 

Cette activité de validation des outils sur les garanties judiciaires des droits des accusés et des victimes est organisée dans un contexte ou Haïti connait bon nombre de dérives marquées par des assassinats, des massacres dans les quartiers populaires, le banditisme et le kidnapping. 

 

« Une société ne peut se construire sur l’oubli, il faut lutter pour la justice, mais aussi pour empêcher les injustices comme sur la période des Duvalier qui a valu la mort de Jacques Stephen Alexis », a estimé le protecteur du citoyen en faisant référence à l’anniversaire des 100 ans de naissance de l’écrivain le 22 avril de cette année. 

 

Pour le chef de ce projet, Delmistro Paolo, la détention préventive prolongée est encore un problème majeur dans le système judiciaire haïtien. Le PNUD, grâce au fonds  PDF et avec ses partenaires, dont l’OPC et le Bureau intégré des Nations unies en Haïti, compte atteindre certains résultats en lien avec la vulgarisation des droits des détenus et les mécanismes de protection de ces droits à travers le bureau d’assistance légale dans les cliniques juridiques »,a-t-il expliqué. 

 

L’OPC travaille depuis près de deux ans avec le PNUD au niveau du projet « Accès à la justice » et le 15 juin 2021, un accord a été signé entre ces deux instances pour sa mise en œuvre avec pour financement le fond pour la consolidation de la paix ( FCP). Le protecteur du citoyen a rappelé qu’en octobre 2021, L’OPC et le PNUD ont procédé au lancement du projet portant sur le développement des outils de vulgarisation et de module sur les droits des détenus et des accusés afin de favoriser la mise en œuvre de différentes activités de vulgarisation du rôle des barreaux d’assistance légale dans une approche fondée sur le respect des garanties judiciaires. 

 

Murdith Joseph 

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