Le secteur des droits humains divisé autour du choix de son représentant au CSPJ

La position des organisations de défense des droits humains est partagée sur la nomination d’un représentant au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ). Si pour des organisations telles que RNDDH, Ce-Jilap, le moment n’est pas propice pour organiser les élections. Pour d’autres, comme Camille Occius, la nomination doit se faire aujourd’hui. Par ailleurs, l’Organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH) renouvelle son appel au dialogue en invitant les deux groupes à trouver un consensus.

« D’une part, un groupe d’organisations a déjà programmé des élections pour ce mardi 8 novembre 2022. D’autre part, un autre groupe d’ONG de défense des droits humains, dans un communiqué publié le 4 novembre 2022, estime que le moment n’est pas opportun dans ce contexte de crise sociopolitique». 

 

 

En réponse à la correspondance que l’OCNH avait adressée à l’OPC relative au choix du représentant du secteur droit humain pour compléter les 9 membres de la 4e judicature du CSPJ, une réponse favorable a été donnée à l’OCNH. 

 

 

Pour relancer le processus, OPC a invité les différentes structures du secteur à procéder au choix de son représentant, mais des structures comme le Réseau national de la défense des droits humains, la Plateforme des Organisations haïtiennes de défense des droits humains et la Commission épiscopale nationale justice et paix ont estimé que la crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays ne favorise pas l’élection des représentants. D’un avis contraire, d’autres organisations ont programmé une rencontre, ce 8 novembre, pour élire leur représentant.

 

De leur côté, le Comité pour la paix et le développement et l’OCNH se disent contre tout empressement qui pourraient hâter le processus devant conduire au choix du représentant. Ils veulent préserver la paix et éviter toute éventuelle discorde au sein du secteur.

 

 

Afin qu’aucune entité ne se montre farouche contre la désignation de quelque soit le représentant et de rendre crédible le processus de désignation, l’OCNH appelle les acteurs concernés à se mettre autour de la table de la discussion pour trouver une sortie à cette mésentente. « En tant qu’observateur du processus, l’OCNH croit nécessaire de renouveler son appel au dialogue en invitant les deux groupes d’organisations et bien d’autres acteurs concernés à poursuivre les discussions dans le but de régler et résoudre le problème sur la base d’un large consensus afin d’asseoir la crédibilité et la légitimité du processus de désignation du représentant du secteur des droits humains au Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire ».

 

 

Pour sa part le directeur général de l’OCNH, Camille Occius, croit qu’il est nécessaire que toutes les catégories de ce groupement participe à l’élection, car cette décision ne concerne pas qu’un groupe d’individus, mais tous et qu’ils doivent travailler au profit du secteur. 

 

Sheelove Semexant

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES